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Niveau général des prix: L’inflation attendue à 3,9 % en septembre

Economie
Niveau général des prix Niveau général des prix

La décélération du rythme de progression du niveau général des prix se poursuit dans l’Uemoa, selon la Bceao qui projette le taux d’inflation à 3,9 % en septembre, après 3,6 % en août.

Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 05 sept. 2023 à 07h14 Durée 3 min.
#Niveau général des prix
Le taux d’inflation connaîtrait une légère hausse dans les mois à venir, mais les efforts continus des gouvernements devraient contribuer à contenir le regain de tension sur les prix afin de maintenir le pouvoir d’achat des citoyens, selon la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao). Sur la base des informations disponibles, elle table sur un taux de 3,9 % pour le mois de septembre, en glissement annuel, au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), après 3,6 % en août, d’après la Note de conjoncture économique dans les pays de l’Uemoa (Bceao, août 2023). L’inflation résulterait notamment du relèvement de 13 % du prix de l’essence au Bénin depuis le 3 août dernier. 
Toutefois, nuance la Bceao, l’accélération des prix devrait être atténuée par le maintien d’un bon approvisionnement des marchés en produits céréaliers issus de la campagne agricole 2022-2023, ainsi que la poursuite de la baisse des prix des produits alimentaires importés, en phase avec le reflux des cours internationaux des denrées alimentaires demandées par l’Union.
En juillet dernier, l’inflation dans la zone a fléchi en ressortant, en glissement annuel, à 3,4 % en juillet 2023, en baisse de 0,2 point de pourcentage par rapport à son niveau du mois précédent (3,6 % en juin), après avoir atteint 6,0 % en janvier 2023 et un pic à 8,8 % en août 2022.
Par pays, le taux d’inflation a connu une baisse, en glissement annuel, en juillet 2023 au Bénin (3,9 % contre 4,3 %), en Guinée-Bissau (7,8 % contre 
8,9 %), au Sénégal (5,7 % contre 7,5 %), au Mali (0,6 % contre 
2,2 %) et au Burkina (-1,7 % contre 
-0,7 %). En revanche, l’inflation s’est accélérée au Niger (3,1 % contre 1,7 %), en Côte d’Ivoire (4,6 % contre 4,1 %) et au Togo (6,4 % contre 6,0 %) en raison de la hausse des prix des produits alimentaires.

Disponibilité des produits

La décélération des prix est en lien avec le recul du rythme de progression des prix des produits alimentaires dont la hausse est passée de 3,2 % en juin à 3,0 % en juillet. Cette détente notée depuis juillet 2022 est la résultante de la disponibilité des produits céréaliers locaux issus de la campagne agricole 2022-2023 qui ont enregistré une augmentation d’environ 
17 %, après une baisse de 13 % lors de la campagne précédente. Le maïs local affiche une baisse des prix au Mali  (-31,0 %), au Burkina (-22,2 %) et au Niger (-5,7 %). Le prix du mil s’est également inscrit en baisse au Mali 
(-37,0 %), au Burkina (-25,7 %) et au Niger (-3,1 %).
Dans le même temps, en glissement annuel, l’indice des prix des produits alimentaires importés dans l’Uemoa s’est contracté de 14,6 %, après un repli de 9,2 % un mois plus tôt, avec le recul des prix internationaux des produits de grande consommation tels que le lait (-25,3 %), le blé (-20,7 %), l’huile (-18,9 %) et le riz (-13,1 %), indique la Bceao. En revanche, les cours mondiaux du sucre ont connu une hausse de 22,0 %.
La fonction « Transport » a connu une baisse du rythme de progression des prix, avec un taux d’inflation de 6,5 % en juillet 2023, contre 7,1 % le mois précédent. La décélération émane essentiellement de la détente des prix des carburants et lubrifiants qui se sont accrus de 8,3 % en juillet contre 10,1 % un mois plus tôt et des services de transport routier qui ont connu une hausse des prix de 8,7 % contre 9,0 % le mois précédent.
Quant à la composante « Logement », les prix ont progressé de 5,1 % en juillet 2023, comme au mois précédent, en raison notamment de la progression des prix du charbon de bois et du pétrole lampant?