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Perspectives économiques mondiales: Les prévisions de croissance pour 2024 révisées à la hausse

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La croissance mondiale pour 2024 et 2025 restera stable autour de 3,2 % comme en 2023, et le taux médian d’inflation globale baissera de 2,8 % à fin 2024 à 2,4 % à fin 2025, d’après les dernières Perspectives de l’économie mondiale du Fmi.

Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 18 avr. 2024 à 05h42 Durée 3 min.
#Perspectives économiques mondiales

Selon les toutes dernières prévisions du Fonds monétaire international (Fmi), la croissance mondiale, estimée à 3,2 % en 2023, devrait maintenir le même rythme en 2024 et 2025. Ainsi, les prévisions pour 2024 ont été révisées à la hausse de 0,1 point de pourcentage (pdp) depuis l’édition de janvier 2024 de la Mise à jour des Perspectives de l’économie mondiale (Pem).

Quant à l’inflation globale, elle devrait passer d’une moyenne annuelle de 6,8 % en 2023 à 5,9 % en 2024, puis à 4,5 % en 2025, dans la veine du recul du rythme de progression du niveau général des prix noté partout dans le monde après le pic de 2022.

Pour l’Afrique subsaharienne, la projection de la croissance économique est maintenue à 3,8 % pour 2024 par le Fmi. Le dernier rapport Africa’s Pulse publié début avril par la Banque mondiale tablait plutôt sur un taux de 3,4 % en 2024 et 3,8 % en 2025, après 2,6 % en 2023.

Après le bas niveau de la croissance de 2,3 % en 2022 dans le monde, la reprise économique reste stable mais le rythme de l’expansion économique est lent au regard des tendances historiques, selon le Fmi. Les coûts encore élevés de l’emprunt et le retrait de l’appui budgétaire, les effets encore perceptibles de la pandémie du coronavirus et la guerre russo-ukrainienne, une faible croissance de la productivité et une fragmentation géoéconomique plus marquée, sont autant de facteurs qui expliquent cet état de choses, souligne la publication du 16 avril dernier.

Risques et mesures

Le document signale la persistance des disparités économiques à l’échelle mondiale, indiquant un ralentissement du rythme de convergence des pays à faible revenu et des pays à revenu intermédiaire vers des niveaux de vie plus élevés.

Les perspectives peu reluisantes à moyen terme tiennent au recul de la croissance du produit intérieur brut (Pib) par habitant, en raison notamment des entraves à la réorientation du travail et du capital aux entreprises productives. Les prévisions restent soumises à des risques baissiers liés aux crises diverses, mais qui sont équilibrés. En raison du poids élevé de la dette publique dans beaucoup de pays, des relèvements d’impôts et des réductions de dépenses pourraient affaiblir l’activité économique. En revanche, si le taux d’activité progresse davantage et que l’inflation chute plus vite que prévu, l’assouplissement envisagé par les banques centrales pourrait se concrétiser, estime le Fonds monétaire international.

Les experts recommandent de mettre l’accent sur le rééquilibrage budgétaire à moyen terme, les investissements prioritaires tout en garantissant la viabilité de la dette. Le recours à l’intelligence artificielle et des réformes structurelles plus vigoureuses pourraient accroître la productivité, stimuler l’offre en favorisant la réduction de l’inflation et de la dette et ainsi tirer la croissance vers le haut.

Par ailleurs, la coopération multilatérale aiderait à contenir les coûts et les risques liés à la fragmentation géoéconomique et au changement climatique, accélérer la transition vers l’énergie verte et faciliter la restructuration de la dette, préconise le Fmi.