La Nation Bénin...
Par Pintos GNANGNON, depuis Tanger au Maroc
Hub logistique connecté à 186 ports mondiaux dans 77 pays. Une capacité opérationnelle de traitement pour neuf millions de conteneurs en transit, première porte d’entrée passagers,etc. Premier port africain à obtenir le label « Ecoports » distinguant les installations portuaires qui respectent les normes environnementales de l’European sea port organisation (Espo).
912 entreprises installées et évoluant dans les domaines industriel, logistique et de services et ayant permis la création de plus de 75 000 emplois directs. Ce n’est pas le fait du hasard si des multinationales font le choix de Tanger. De même que de grands armateurs tels que Apm Terminal, Maersk line, Cma-Cgm; des logisticiens tels que Dhl, Nippon express, Décathlon...; des industriels tels que Renault, Siemens, Hands corporation, Valeo, etc.
Situé dans le détroit de Gibraltar, à la croisée des routes maritimes majeures reliant l’Asie, l’Europe et l’Afrique, le port de Tanger Med II inauguré le 28 juin dernier, a été présenté aux médias africains mobilisés à cet effet. C’est un pôle majeur d’échanges entre l’Europe et l’Afrique, puis entre la Méditerranée et l’Atlantique, devenu la première plateforme portuaire de conteneurs en Méditerranée.
Opérationnel depuis 2007, le port de Tanger Med était sujet à une certaine saturation: trop de demandes sur le segment des conteneurs et le transit des poids lourds débordait. De gros investissements consentis par le Royaume chérifien,suite à neuf ans de travaux, ont permis d’améliorer la capacité du complexe portuaire, ainsi triplée, allant de la prise en charge de 3,5 millions auparavant à 9 millions de conteneurs, faisant de ce port l’un des plus importants hubs de transbordement en Atlantique et en Méditerranée. Tanger Med II est ainsi né ! C’est la concrétisation d’une ambition du Roi du Maroc de croiser les grandes routes maritimes nord, sud et ouest, et visant à renforcer le rôle central de Tanger en tant que partenaire actif dans les échanges internationaux et solidement intégré à l’économie mondiale.
Dans la cour des grands
De fait, Tanger Med II hisse le Maroc au top 20 des ports mondiaux. Il passe ainsi de la 83e place mondiale à la 17e place dans le classement de la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (Cnuced).Selon Rachid Houari, directeur central de Tanger Med II, plus de 8100 millions d’euros ont été investis dont 4900 millions d'euros par les opérateurs privés, pour atteindre une telle performance.
Projet structuré selon le modèle économique de partenariat public-privé, le port de Tanger Med II, selon le président de l’Agence spéciale Tanger
Méditerranée, Fouad Brini, comporte deux nouveaux terminaux à conteneurs d'une capacité additionnelle de 6 millions de conteneurs Evp, ce qui porte sa capacité totale à plus de 9 millions de containers.Tanger Med constitue une plateforme industrielle pour plus de 900 entreprises représentant plus de 7500 millions d’euros qui opèrent dans plusieurs secteurs tels que l’automobile, l’aéronautique, la logistique, le textile et le commerce. Sa capacité totale sera d’environ 6 millions d’Evp. Selon Rachid Houari, le port de Tanger, au niveau des opérations portuaires, en 2018, a traité 3,4 millions de conteneurs. Ce qui fait de Tanger le premier port en Afrique, devant port Saïd sur le Canal de Suez et Durban en Afrique du Sud. Autant de dynamiques qui renforcent davantage la position du Complexe portuaire de
Tanger Med en tant que Hub et font de lui une référence en Afrique et dans le monde, en matière de traitement de flux logistiques et de commerce international.
Premier port d’Afrique depuis 2008, Tanger Med II est la troisième phase de développement du complexe portuaire Tanger Med et ce, aux côtés de Tanger Med I et du port passagers et roulier. C’est en vue de faire connaître ces avancées, qu’une cinquantaine de journalistes en provenance d’une dizaine de pays d’Afrique, ont visité le vendredi 5 juillet dernier, ce label portuaire qui fait la fierté de l’Afrique, au-delà du seul Maroc. Ce nouvel investissement n’est pas sans donner un nouveau coup d’accélérateur à la région.