La Nation Bénin...
Démarrée le 3 octobre dernier à Cotonou, la réunion
ministérielle de haut niveau sur les obstacles aux échanges commerciaux sur le
corridor Abidjan-Lagos dans le cadre de la mise en œuvre du schéma de
libéralisation des échanges de la Cedeao a pris fin ce jeudi par des
recommandations à l'endroit de la Commission de la Cedeao et des États-membres.
Fin de la réunion ministérielle de haut niveau relative aux
obstacles au commerce sur le corridor Abidjan-Lagos. Démarrée le 3 octobre
dernier, elle a mobilisé les cinq États du corridor à savoir le Bénin, le Togo,
la Côte d'Ivoire, le Ghana, et le Nigeria. Dans une déclaration ce jeudi, les
ministres en charge du Schéma de libéralisation des échanges de la Cedeao (Sle)
des États-membres ont formulé des recommandations.
A l'endroit de la Commission de la Cedeao, les ministres
suggèrent le déploiement du Sigmat dans les cinq États du corridor,
l'accélération de la dématérialisation du Certificat d'origine communautaire,
l'encouragement et la facilitation du réseautage entre acteurs du secteur
privé. Ils demandent aussi à la Commission de la Cedeao de réactiver la réunion
régionale annuelle sur la mise en œuvre du Sle dans les États-membres avec la
participation du secteur privé et de la société civile, l'harmonisation avec
les normes techniques y compris les normes sanitaires et phytosanitaires pour
éviter qu'elles ne constituent des obstacles au commerce…
À l'endroit des États-membres, les ministres recommandent
de s'assurer de l'utilisation du Certificat d'origine conforme aux
spécifications de la Cedeao pour les produits communautaires, d'encourager la
mise en place d'un cadre de coopération entre les administrations des douanes
des États membres sur le corridor qui se réuniraient régulièrement sur
l'initiative d'un des États. Ils leur demandent aussi d'accélérer la mise en
application des dispositions de l'Acte additionnel sur le transit
communautaire, de mettre en place une procédure accélérée de dédouanement des
produits périssables, de réduire le nombre de postes de contrôle sur le
corridor pour favoriser la libre circulation des personnes et marchandises
conformément aux textes réglementaires de la Cedeao sur la limitation du nombre
de postes de contrôle et d'éliminer les restrictions financières liées aux
politiques monétaires nationales sur l'importation des tissus textiles
originaires.
Une question de survie
« Ces recommandations que nous avons formulées visent
à promouvoir le commerce communautaire surtout le commerce sur le corridor
Abidjan-Lagos », a souligné Omar Touray, président de la Commission de la
Cedeao qui donne la garantie que les recommandations issues de cette réunion ne
seront pas sans suite.
Pour Romuald Wadagni, ministre de l’Economie et des
Finances en charge de la Coopération, les questions liées aujourd’hui aux
échanges entre pays africains et la qualité des échanges sur le corridor ne
sont plus seulement des questions de nécessité pour les populations mais des
questions de survie. « Nous nous sommes tous engagés dans la Zlecaf et
nous reconnaissons dans nos discours qu’il faille commercer plus les uns avec
les autres. Mais avant d’aller à cette échelle qu’est la Zlecaf, il est
important que nous travaillions vraiment à lever toutes les formes d’entraves
qu’il y a au commerce entre nos pays », a-t-il affirmé tout en soutenant
que ne pas commercer les uns avec les autres, rendrait les pays de la Zlecaf trop
dépendants des autres économies hors-zone.