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Promotion du commerce sur le corridor Abidjan-Lagos: Des recommandations pour faciliter les échanges

Economie
Ces recommandations visent à promouvoir le commerce sur le corridor Abidjan-Lagos Ces recommandations visent à promouvoir le commerce sur le corridor Abidjan-Lagos

Démarrée le 3 octobre dernier à Cotonou, la réunion ministérielle de haut niveau sur les obstacles aux échanges commerciaux sur le corridor Abidjan-Lagos dans le cadre de la mise en œuvre du schéma de libéralisation des échanges de la Cedeao a pris fin ce jeudi par des recommandations à l'endroit de la Commission de la Cedeao et des États-membres. 

Par   Isidore GOZO, le 06 oct. 2023 à 02h33 Durée 3 min.
#Promotion du commerce sur le corridor Abidjan-Lagos #Des recommandations pour faciliter les échanges

Fin de la réunion ministérielle de haut niveau relative aux obstacles au commerce sur le corridor Abidjan-Lagos. Démarrée le 3 octobre dernier, elle a mobilisé les cinq États du corridor à savoir le Bénin, le Togo, la Côte d'Ivoire, le Ghana, et le Nigeria. Dans une déclaration ce jeudi, les ministres en charge du Schéma de libéralisation des échanges de la Cedeao (Sle) des États-membres ont formulé des recommandations.

A l'endroit de la Commission de la Cedeao, les ministres suggèrent le déploiement du Sigmat dans les cinq États du corridor, l'accélération de la dématérialisation du Certificat d'origine communautaire, l'encouragement et la facilitation du réseautage entre acteurs du secteur privé. Ils demandent aussi à la Commission de la Cedeao de réactiver la réunion régionale annuelle sur la mise en œuvre du Sle dans les États-membres avec la participation du secteur privé et de la société civile, l'harmonisation avec les normes techniques y compris les normes sanitaires et phytosanitaires pour éviter qu'elles ne constituent des obstacles au commerce…

À l'endroit des États-membres, les ministres recommandent de s'assurer de l'utilisation du Certificat d'origine conforme aux spécifications de la Cedeao pour les produits communautaires, d'encourager la mise en place d'un cadre de coopération entre les administrations des douanes des États membres sur le corridor qui se réuniraient régulièrement sur l'initiative d'un des États. Ils leur demandent aussi d'accélérer la mise en application des dispositions de l'Acte additionnel sur le transit communautaire, de mettre en place une procédure accélérée de dédouanement des produits périssables, de réduire le nombre de postes de contrôle sur le corridor pour favoriser la libre circulation des personnes et marchandises conformément aux textes réglementaires de la Cedeao sur la limitation du nombre de postes de contrôle et d'éliminer les restrictions financières liées aux politiques monétaires nationales sur l'importation des tissus textiles originaires.

Une question de survie

 

« Ces recommandations que nous avons formulées visent à promouvoir le commerce communautaire surtout le commerce sur le corridor Abidjan-Lagos », a souligné Omar Touray, président de la Commission de la Cedeao qui donne la garantie que les recommandations issues de cette réunion ne seront pas sans suite.

Pour Romuald Wadagni, ministre de l’Economie et des Finances en charge de la Coopération, les questions liées aujourd’hui aux échanges entre pays africains et la qualité des échanges sur le corridor ne sont plus seulement des questions de nécessité pour les populations mais des questions de survie. « Nous nous sommes tous engagés dans la Zlecaf et nous reconnaissons dans nos discours qu’il faille commercer plus les uns avec les autres. Mais avant d’aller à cette échelle qu’est la Zlecaf, il est important que nous travaillions vraiment à lever toutes les formes d’entraves qu’il y a au commerce entre nos pays », a-t-il affirmé tout en soutenant que ne pas commercer les uns avec les autres, rendrait les pays de la Zlecaf trop dépendants des autres économies hors-zone.