La Nation Bénin...
Une
formation s’est ouverte, ce lundi 8 avril à Cotonou, sur l’utilisation du
périmètre 7 du Sigfp dédié à la comptabilité des matières. Les acteurs
s’approprient les innovations et les exigences du module pour son exploitation
optimale en vue d’une meilleure gestion du patrimoine non financier de l’Etat.
Entré
en vigueur en juin 2023 dans les ministères et institutions de l’Etat, le
module P7 dédié à la comptabilité des matières dans le Système d’information de
gestion des finances publiques (Sigfp) connaît des entraves dans son
exploitation. Afin de surmonter les difficultés qu’éprouvent encore les
acteurs, une session de formation se déroule du 8 au 12 avril à leur intention,
en vue de les aider à s’approprier les innovations et surtout les nouvelles
exigences juridiques régissant la gestion du patrimoine non financier.
C’est
la première session d’une longue série de formations qui seront animées sur ce
«précieux outil » par les membres des équipes métier technique, indique Raoufou
Maman, directeur général du Matériel et de la Logistique (Dgml) au ministère de
l’Economie et des Finances. Il est question d’outiller les acteurs afin de
réaliser « des résultats plus significatifs », poursuit-il.
«
La tenue de la comptabilité des matières dans le Sigfp est irréversible et il
est donc impératif de maîtriser l’utilisation de cet outil », a laissé entendre
Alice Massim-Ouali Affo, secrétaire générale adjointe du ministère de
l’Economie et des Finances à l’ouverture des travaux. L’objectif poursuivi par
l’Etat dans la mise en œuvre de cette réforme est « d’assurer une gestion
transparente, saine et rationnelle des biens acquis aux fins de prévenir toute
utilisation abusive et toute soustraction frauduleuse», rappelle-t-elle.
Cet
objectif, enchaîne-t-elle, ne peut être atteint sans rendre opérationnels les
sous-modules du périmètre relatifs au paramétrage, à la comptabilité des
matières, au Suivi administratif et à l’inventaire des matières, à la gestion
des bâtiments administratifs dans ses divers aspects, à la gestion des
véhicules administratifs et autres équipements motorisés avec ses spécificités,
aux réformes des biens usagés de l’Etat et à la consultation et à l’édition. La
mise en œuvre des diverses fonctionnalités de ces sous-modules permettra, entre
autres résultats, de garantir la traçabilité des mouvements des biens publics
dans le système, la production des états comptables des matières de l’Etat
ainsi que la reddition de comptes en vue de l’auto-contrôle à tous les niveaux
de la chaîne de dépenses.
Les
matières de l’Etat sont constituées de deux grands groupes qui obéissent à des
règles et principes de gestion distincts, souligne Norbert Kassa, expert en
comptabilité des matières. Il s’agit des biens durables qui restent dans le
patrimoine pendant plusieurs mois et années et des biens fongibles qui sont
consommés en une seule utilisation, notamment les fournitures de bureau.
Produites régulièrement et à bonne date, les données afférentes à ces éléments
permettront d’avoir un aperçu exact du patrimoine non financier de l’Etat et de
suivre son évolution.