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Suivi du patrimoine non financier de l’Etat: Les gestionnaires s´approprient les nouvelles exigences comptables

Economie
Une meilleure connaissance du module P7 de la comptabilité des matières augure de son  exploitation dans les règles de l’art pour la bonne gestion des biens publics Une meilleure connaissance du module P7 de la comptabilité des matières augure de son exploitation dans les règles de l’art pour la bonne gestion des biens publics

Une formation s’est ouverte, ce lundi 8 avril à Cotonou, sur l’utilisation du périmètre 7 du Sigfp dédié à la comptabilité des matières. Les acteurs s’approprient les innovations et les exigences du module pour son exploitation optimale en vue d’une meilleure gestion du patrimoine non financier de l’Etat.

 

Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 09 avr. 2024 à 06h27 Durée 3 min.
#Suivi du patrimoine non financier de l’Etat

Entré en vigueur en juin 2023 dans les ministères et institutions de l’Etat, le module P7 dédié à la comptabilité des matières dans le Système d’information de gestion des finances publiques (Sigfp) connaît des entraves dans son exploitation. Afin de surmonter les difficultés qu’éprouvent encore les acteurs, une session de formation se déroule du 8 au 12 avril à leur intention, en vue de les aider à s’approprier les innovations et surtout les nouvelles exigences juridiques régissant la gestion du patrimoine non financier.

C’est la première session d’une longue série de formations qui seront animées sur ce «précieux outil » par les membres des équipes métier technique, indique Raoufou Maman, directeur général du Matériel et de la Logistique (Dgml) au ministère de l’Economie et des Finances. Il est question d’outiller les acteurs afin de réaliser « des résultats plus significatifs », poursuit-il.

« La tenue de la comptabilité des matières dans le Sigfp est irréversible et il est donc impératif de maîtriser l’utilisation de cet outil », a laissé entendre Alice Massim-Ouali Affo, secrétaire générale adjointe du ministère de l’Economie et des Finances à l’ouverture des travaux. L’objectif poursuivi par l’Etat dans la mise en œuvre de cette réforme est « d’assurer une gestion transparente, saine et rationnelle des biens acquis aux fins de prévenir toute utilisation abusive et toute soustraction frauduleuse», rappelle-t-elle.

Cet objectif, enchaîne-t-elle, ne peut être atteint sans rendre opérationnels les sous-modules du périmètre relatifs au paramétrage, à la comptabilité des matières, au Suivi administratif et à l’inventaire des matières, à la gestion des bâtiments administratifs dans ses divers aspects, à la gestion des véhicules administratifs et autres équipements motorisés avec ses spécificités, aux réformes des biens usagés de l’Etat et à la consultation et à l’édition. La mise en œuvre des diverses fonctionnalités de ces sous-modules permettra, entre autres résultats, de garantir la traçabilité des mouvements des biens publics dans le système, la production des états comptables des matières de l’Etat ainsi que la reddition de comptes en vue de l’auto-contrôle à tous les niveaux de la chaîne de dépenses.

Les matières de l’Etat sont constituées de deux grands groupes qui obéissent à des règles et principes de gestion distincts, souligne Norbert Kassa, expert en comptabilité des matières. Il s’agit des biens durables qui restent dans le patrimoine pendant plusieurs mois et années et des biens fongibles qui sont consommés en une seule utilisation, notamment les fournitures de bureau. Produites régulièrement et à bonne date, les données afférentes à ces éléments permettront d’avoir un aperçu exact du patrimoine non financier de l’Etat et de suivre son évolution.