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Système ouest-africain d’accréditation: Un outil communautaire dédié à la qualité et la conformité

Economie
Le Soac est appelé à renforcer sa position de référence en Afrique, pour assurer des produits et services sûrs et sains  aux populations Le Soac est appelé à renforcer sa position de référence en Afrique, pour assurer des produits et services sûrs et sains aux populations

Le certificat international du Système ouest-africain d’accréditation (Soac) est présenté, ce lundi 11 décembre à Cotonou. Devant favoriser l’alignement des produits et services de la sous-région sur les standards internationaux, l’évaluation de la conformité aidera à la protection des consommateurs et à l’amélioration des échanges.

Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 13 déc. 2023 à 00h45 Durée 4 min.
#Système ouest-africain d’accréditation #Un outil communautaire #la qualité et la conformité

Il n’est plus nécessaire pour les certificateurs en Afrique de l’Ouest d’aller très loin et à coût onéreux, à la quête du sésame qu’est la certification. La notoriété du Système ouest-africain d’accréditation (Soac-Uemoa) est désormais établie en tant qu’organisme  unique d’accréditation en Afrique de l’Ouest, qui respecte les standards internationaux. Le certificat international de ce système d’évaluation de la conformité a été dévoilé, ce lundi 11 décembre à Cotonou.

En effet, le Soac a été accepté, le 25 avril 2022 comme membre signataire des accords de reconnaissance mutuels de la Coopération africaine d’accréditation (Afrac) après évaluation par les pairs, rappelle Aboubacry Baro, président du Conseil d’administration du Soac. Par extension, poursuit-il, la reconnaissance internationale obtenue pour l’accréditation des laboratoires d’essai, des laboratoires d’étalonnage et des laboratoires de biologie médicale, est avalisée par la Coopération internationale d’accréditation des laboratoires (Ilac) le 16 mai 2022, pour une validité de deux ans.

Cette double reconnaissance ouvre de facto la possibilité à tous les laboratoires opérant dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) de pouvoir faire reconnaitre leurs résultats au plan mondial, à moindre coût, grâce à l’accréditation Soac, indique Ibrahim Karembé, représentant du représentant résident de la Commission de l’Uemoa au Bénin. Il salue la dynamique du Soac qui a non seulement maintenu les acquis de 2022 mais aussi ajouté deux nouveaux domaines techniques à la reconnaissance internationale précédente, en l’occurrence l’accréditation des organismes de certification des systèmes de management et celle des organismes de certification des  produits. Une collaboration entre le Soac et Journalism Trust Inititative ouvre la voie à la certification des contenus des organes de presse qui doivent être fiables.

« C’est le marché local de la certification qui se trouve ainsi renforcé », se réjouit M. Karembé. Le Soac se veut un instrument communautaire d’aide à la protection des consommateurs et à l’amélioration des échanges dans la sous-région.

Appui financier

La Commission de l’Uemoa a décidé de contribuer financièrement au fonctionnement du Système à travers une subvention d’un montant total de 860 millions F Cfa en deux phases : 2018-2022 et 2022-2025, pour assurer sa pérennité. Cela a, entre autres, permis au Soac de consolider les acquis et d’accréditer plus de 50 organismes d’évaluation de la conformité.

A la faveur de la cérémonie de présentation du certificat international, les premiers évaluateurs nationaux agréés ont reçu hier leurs attestations, de même que des organismes d’évaluation accrédités : Laboratoire supranational de référence de la tuberculose (Srl Cotonou), Aiwa Technical Services (Ats), Centre national hospitalier universitaire (Cnhu/Hkm), Agence nationale de normalisation, de métrologie et du contrôle qualité (Anm), Laboratoire d’essais et de recherches en génie-civil (Lergc), Laboratoire central de sécurité sanitaire des aliments (Lcssa).

« Cette accréditation par le Soac apporte la garantie de la crédibilité de leurs attestations d’évaluation de la conformité», estime Zéphiryn Pognon, secrétaire général adjoint du ministère de l’Industrie et du Commerce (Mic) du Bénin. le département ministériel travaille à faire en sorte que plusieurs autres organismes d’évaluation de la conformité suivent l’exemple de ces pionniers, assure-t-il. Car, comme dans la sous-région, le nombre de structures accréditées reste encore faible alors que dans le même temps, les besoins d’expertise de telles structures vont crescendo du fait des profondes mutations économiques et environnementales.

Le Conseil d’administration du Soac est invité à prospecter des sources de financement innovant et pérenne afin de garantir la viabilité et la stabilité de ses ressources et de proposer des prestations accessibles à tous les acteurs économiques de l’Uemoa.