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Zone industrielle de Glo-Djigbé: Un bilan plus que satisfaisant

Economie
Laurent Gangbès (à gauche) et Létondji Béhéton face à la presse nationale Laurent Gangbès (à gauche) et Létondji Béhéton face à la presse nationale

Trente-six investisseurs se sont partagé les 400 premiers hectares de la Zone industrielle de Glo-Djigbé (Gdiz) pour l’installation de leurs unités de production. Douze usines sont déjà opérationnelles et quatorze en cours d’installation. De juin 2021 à ce jour, la Zone a connu un progrès hors norme. Face à la presse, vendredi 24 novembre dernier, les responsables des lieux ont dressé un bilan plus que satisfaisant de la Gdiz.

Par   Ariel GBAGUIDI, le 29 nov. 2023 à 00h54 Durée 4 min.
#Zone industrielle de Glo-Djigbé #Un bilan plus que satisfaisant

A l’entrée de la Zone industrielle de Glo-Djigbé-Zê (Gdiz), ce vendredi soir, des milliers d’hommes et de femmes pressent le pas pour rejoindre leurs familles respectives après une journée de dur labeur. « C’est comme ça ici tous les jours ! Plus de 10 000 personnes (travailleurs) entrent et sortent d’ici ! Avant fin 2024, nous aurons 30 à 35 000 personnes qui vont travailler dans cette zone », lâche Létondji Béhéton, directeur général de la Sipi-Bénin Sa. Il se félicite de la transformation fulgurante de la Zone et des milliers d’emplois déjà générés. C’est à juste titre que les administrateurs de la Gdiz ont convié la presse nationale pour présenter l’état d’avancement des travaux d’aménagement et des usines, et les premiers résultats engrangés.

Face aux professionnels des médias, le directeur général de la Sipi-Bénin et Laurent Gangbès, directeur général de l’Agence de promotion des investissements et des exportations (Apiex), dressent un bilan satisfaisant de l'initiative. Depuis juin 2021, date de démarrage des travaux de la Zone, à ce jour, 36 investisseurs béninois et étrangers ont obtenu des terres sur les 400 premiers hectares de la Gdiz. En fait, un an et demi après le démarrage des travaux, plus aucune terre n’est encore disponible sur les 400 ha, alors même que le plan de développement initial de la Zone avait prévu cette saturation pour 2025/2026. La phase II, celle de développement de 400 nouveaux hectares, n’est pas pour tout de suite, mais déjà la société a enregistré 22 réservations de terres.

Parmi les unités annoncées, 12 sont opérationnelles. Elles sont spécialisées dans les domaines du textile, de l’emballage, des Btp et de l’agroalimentaire dont notamment la transformation du cajou et du soja. Ce sont ces unités qui ont généré les plus de 10 000 emplois actuels sur le site. Dans les deux unités de formation-production, les vêtements ‘‘Made in Benin’’ pullulent et se succèdent par taille. Ils sont conçus pour petits et grands pour le compte de grandes marques aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde.

A l’intérieur des unités de production, Létondji Béhéton et Laurent Gangbès exhibent fièrement les modèles de polos, tricots, capuches et autres vêtements ‘‘Made in Benin’’. Ils conduisent ensuite la délégation de journalistes dans la zone de confection des treillis militaires. « Autrefois, c’était commandé à l’extérieur. Aujourd’hui, c’est ici que nos Armées sont habillées avec un tissu de qualité. Touchez ! Touchez ! Vous voyez comment c’est imperméable ? », a déclaré Laurent Gangbès débordant de joie et de satisfaction.

Concernant les unités en cours d’installation, Létondji Béhéton en annonce 14. Et une fois opérationnelles, elles vont générer «plus de 40 000 emplois à fin 2024 », assure-t-il. Au nombre des entreprises en cours d’installation, l’on compte trois unités intégrées de textile qui feront la transformation du coton béninois, de la filature à la confection de vêtements passant par le tissage, la teinture et autres. Environ 5 000 jeunes béninois seront employés dans chacune de ces usines, car une bonne partie du processus est automatisée. D’ici quelques jours, l’entreprise démarrera ses activités. Elle transformera 20 000 tonnes de fibre de coton en serviettes, draps et autres formes de tissus qui seront utilisés pour la confection d’autres vêtements comme les polos, tee-shirts, ... qui seront vendus sur les marchés internationaux en Europe, aux Usa, en Asie et en Afrique.

Des certifications

Grâce au travail de qualité qu’elle abat, la Sipi-Bénin a décroché trois certifications Iso. La 9001 pour le management de la qualité, la 14001 pour le management environnemental et la 45001 pour le management de la santé et de la sécurité au travail. Elle a en outre obtenu la certification biologique Ecocert pour le soja et la noix de cajou.

En termes d’impacts attendus sur l’économie béninoise, la Gdiz devrait générer 100 000 emplois dans le secteur de la transformation de la noix de cajou, du karité, de l’ananas, du soja et autres ; 200 000 à 250 000 emplois dans le secteur de la filature, du tissage de coton et la confection de vêtements, soit 300 000 emplois d’ici 2030 dont 15 000 à fin 2023.

Sur le commerce extérieur et le Pib, l’exploitation de la Zone augmentera les exportations du Bénin de 5 à 10 milliards de dollars américains d’ici 10 ans, le Pib de 4 à 7 milliards de dollars d’ici 2030 et la production manufacturière de 500 %.

La magie industrielle qui s’opère en douce et à grands pas à Glo-Djigbé est très importante pour la transformation structurelle de l’économie nationale, car la valeur ajoutée de toutes les activités, rassure Laurent Gangbès, restera au Bénin au lieu que les emplois et les ressources générées aillent dans d’autres pays. La Gdiz, cœur du développement industriel du Bénin, est une zone « d’espoir et d’avenir » pour les jeunes, les entreprises et le pays, car elle tient déjà ses promesses, a martelé le directeur général de l’Apiex.