7e atelier régional du projet Cea Impact à Cotonou : 53 centres d’excellence universitaires font le bilan à mi-parcours
Education
Par
Claude Urbain PLAGBETO, le 15 juin 2022
à
12h27
Cotonou abrite du 14 au 17 juin, le septième atelier régional des Centres d'excellence de l'enseignement supérieur en Afrique pour l'impact sur le développement (Cea Impact). Cette première rencontre en présentiel post-Covid offre l’occasion d’une revue à mi-parcours pour examiner les résultats du projet et partager les bonnes pratiques en vue de consolider les acquis.
Les succès engrangés par les Centres d’excellence de l’enseignement supérieur en Afrique pour l’impact sur le développement (Cea Impact) sont édifiants. Au total, 22 161 étudiants dont 7 214 femmes (soit 33 %) y suivent actuellement les programmes dans les domaines thématiques ciblés, a indiqué le professeur Olusola Bandele Oyewole, secrétaire général de l’Association des universités africaines (Aua), hier au lancement officiel du septième atelier régional du projet Cea Impact à Cotonou. Au nombre de ceux-ci, précise-t-il,
2 853 sont en thèse de doctorat, 9 097 en master et 10 211 inscrits à des cours professionnels de courte durée. En outre, 4 766 étudiants ont eu la possibilité d’effectuer des stages afin d’acquérir des compétences et une expertise pratique dans leur domaine.
Les 53 centres d’excellence mis en place dans le cadre du projet, poursuit-il, ont entrepris des recherches clés sur des sujets d’actualité ou de grande importance et des initiatives technologiques, innovantes et scientifiques, ce qui s’est traduit par la publication de
3 524 articles dans des revues de renommée internationale.
En outre, les centres ont pu mobiliser 86 481 911 dollars Us provenant de revenus externes, afin de soutenir le projet au-delà du financement de la Banque mondiale, initiateur du projet en collaboration avec les gouvernements des pays participants.
Ouvrant les travaux, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique s’est réjouie des succès «remarquables» engrangés sous l’égide de l’Aua, l’unité de facilitation de la mise en œuvre du projet. Ces résultats augurent de la qualité de la formation des élites, de l’amélioration des compétences et des recherches au Sud du Sahara, laisse entendre Eléonore Yayi Ladékan. Elle exhorte les équipes des centres et collèges d’ingénierie à maintenir le cap de l’excellence pour faciliter l’accès à la connaissance et impacter davantage les communautés.
Pertinence
Grâce au projet, des prouesses sont notées dans la lutte contre les fièvres hémorragiques à virus Lassa et Ebola, la pandémie de Covid-19, le paludisme, le virus de la dengue. Aussi, les innovations technologiques des Cea ont contribué à améliorer le mode de vie des populations en termes de mobilité et de transport, de production d’énergie, à augmenter la productivité végétale (maïs, arachide, manioc) et animale.
Au vu des résultats et exemples de réussite, le projet est en «bonne voie» d’atteindre son objectif, celui de catalyser l’immense potentiel de l’enseignement supérieur et la capacité de la recherche en Afrique à produire une expertise locale à même de répondre aux défis de développement de la région, affirme Atou Seck, représentant résident de la Banque mondiale à Cotonou. « Avec plus de 50 % des indicateurs liés au développement atteints pour le premier Cea Impact et plus de
30 % pour le deuxième Cea Impact, apprécie-t-il, il est évident que les centres font de gros efforts pour maximiser leur impact et renforcer les composantes essentielles de l’enseignement supérieur. »
En prélude à l’atelier, des réunions de supervision nationale par pays (Bénin, Gambie, Nigeria, Togo) ont eu lieu, les 7 et 8 juin derniers, pour partager les meilleures pratiques mondiales avec les centres et les renforcer en termes de gestion financière, de sauvegarde environnementale et sociale, de passation de marchés, de suivi-évaluation. Celle du Niger est prévue pour le vendredi prochain. En plus de ces pays, les participants proviennent du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de Djibouti, du Mali, du Ghana, de la Guinée, également impactés par cette initiative soutenue par l’Agence française de développement (Afd).