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Certificat de qualification aux métiers: Les douze leviers de la rénovation

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La rénovation de l’examen du Certificat de qualification aux métiers vise à lui redonner ses lettres de noblesse afin qu’il serve de levier à la promotion et au développement de la formation professionnelle par apprentissage dans tous les secteurs d’activités. 

Par   Isidore GOZO, le 24 avr. 2024 à 01h47 Durée 3 min.
#Certificat de qualification aux métiers 2024 #Bénin

La rénovation de l’examen du Certificat de qualification aux métiers s’articule autour de douze leviers d’action.

Le premier levier concerne la responsabilisation de la Chambre des métiers de l'artisanat du Bénin (Cma-Bénin) comme principal acteur de l'organisation de l'examen du Certificat de qualification aux métiers. Le tome 1 du document-cadre de rénovation rendu public récemment souligne que le Conseil des ministres, en sa séance du mercredi 13 juillet 2022, en a décidé ainsi pour mettre fin aux nombreux dérapages observés. « Ces derniers sont de nature à discréditer et à décrédibiliser le Certificat de qualification aux métiers comme un examen officiel de reconnaissance des compétences acquises durant la période de formation professionnelle initiale par apprentissage. Ce positionnement de la Cma-Bénin, faut-il le rappeler, est en parfaite adéquation avec les dispositions du Code de l'artisanat de l'Uemoa», a précisé le document-cadre.

Le deuxième levier est le réaménagement des modalités de paiement des frais d'examen. Le changement intervenu porte sur l'intégration du paiement des frais de l'examen dans la chaîne de mobilisation des ressources financières publiques. La mobilisation des recettes liées aux frais d'examen répond ainsi au principe de l'unicité de caisse avec l'ouverture d'un compte de la Cma-Bénin dans les livres du Trésor public. Cela oblige les candidats à verser les frais d'examen sur ce compte par le trésor communal ou en ligne par voie électronique.

Le troisième levier que souligne le document-cadre met l’accent sur une approche plus organisée et plus laborieuse de la production des épreuves de l'examen et du choix du sujet. L'approche développée consiste à mettre fin au travail solitaire non encadré et non accompagné du concepteur d'épreuves qui a pour résultat des épreuves approximatives. Pour y remédier, la nouvelle démarche a opté pour l'identification des concepteurs sous la contrainte des métiers d'inscription des candidats, l'organisation d'atelier de production encadrée des épreuves de l'examen, la création d'un organe de traitement, de tri et de qualification des épreuves de l'examen et la structuration à partir d'un canevas type de production des épreuves. Cette nouvelle forme de présentation de l'épreuve se structure désormais en six dossiers assortis d'orientation et de consignes permettant de disposer d'épreuves bien élaborées tant sur le fond que sur la forme.

Le quatrième levier a trait au dispositif d'acquisition des matières d'œuvre, qui incombe désormais au comité d'achat et de répartition des matières d'œuvre avec à sa tête le chef de centre d’examen.

Quant au cinquième levier, il concerne l'intégration de nouveaux acteurs dans le cadre de partenariat multi-acteurs. Il s'agit de la Cma-Bénin, de l'Agence des systèmes d'information et du numérique (Asin), des trésoreries communales, des représentants des associations des maires des communes du département et des représentants du cadre de concertation des unions départementales des branches.

 Institutionnalisation

 L'institutionnalisation des structures publiques de formation dans le rôle de centre d'examen est le sixième levier de la rénovation. D’après le document-cadre, il s'agit des centres de formation professionnelle et d'apprentissage (Cfpa), des lycées techniques et des collèges d'enseignement général (Ceg).

Le septième levier est la création des centres d'examen en fonction des statuts des collectivités décentralisées. « Les communes à statut particulier ont droit à la création de quatre centres d'examen, les communes à statut intermédiaire 2 et 1 pour les communes à statut ordinaire », indique le tome 1 du document-cadre.

Pour ce qui est du huitième levier, le tome 1 du document-cadre met l’accent sur la systématisation de la mise en place de trois différents types de jury d'examen pour un bon déroulement des examens du Certificat de qualification aux métiers. Il s'agit du jury d'administration des épreuves, du jury de correction et du jury de délibération.

L'interversion de l'ordre de passage des épreuves est le neuvième levier de rénovation du Certificat. Dans ce cadre, l'épreuve du volet réalisation précède celle du volet oral.

Le dixième levier porte, quant à lui, sur le temps de composition. « L'épreuve de l'examen du Certificat de qualification aux métiers dure au plus quatre heures et se répartit comme suit: volet réalisation (4h) et volet oral (20 min au maximum) », indique le document-cadre.

Et le onzième levier évoque la planification du déroulement de l'examen qui est sur cinq jours avec un ordre de passage de branches d'activités par jour de composition.

Quant au douzième et dernier levier, il renseigne sur la création de nouveaux organes dont l’équipe de supervision locale.