La Nation Bénin...

Effets de l’éducation sur l’existence :Mères instruites, enfants en bonne santé

Education
Par   Site par défaut, le 31 mars 2015 à 07h20

Un niveau d’instruction plus élevé de la mère contribue à améliorer le taux de survie des enfants. C’est l’une des grandes conclusions du Rapport 2014 de l’Education pour Tous (EPT) de l’UNESCO qui souligne les effets positifs de l’éducation des femmes sur la santé des enfants.

L’instruction maternelle réduit les facteurs de risques de maladie. L’éducation des mères a sauvé des millions de vies d’enfant, indique le rapport 2014 de l’Education pour tous (EPT) de l’UNESCO.
En tant que facteur d’accroissement des chances de vivre en meilleure santé, l’éducation apparaît comme l’un des moyens les plus efficaces d’améliorer la santé des individus et de s’assurer que ses bienfaits se transmettent de génération en génération. Selon le rapport 2014 de l’UNESCO sur l’EPT, elle sauve la vie de millions de mères et d’enfants.

Effet miracle

Expliquant l’effet miracle de l’éducation sur la santé, le rapport indique que le fait d’aller à l’école accroît les chances des individus de vivre en bonne santé et ce, par divers moyens. Grâce à l’éducation, les personnes ont acquis des capacités d’atteindre des objectifs. Mieux, elles ont plus confiance en elles pour apporter les changements nécessaires dans leur mode de vie.
D’un autre point de vue, ces personnes sont mieux informées sur les maladies spécifiques et peuvent développer des attitudes pour les éviter. Et quand il s’agit des femmes, l’effet est plus ressenti. Le rapport s'est penché sur le cas spécifique des filles dont la scolarisation pourrait contribuer à sauver des vies. L’ampleur de l’impact de l’éducation notamment des mères sur la mortalité infantile a été aussi soulignée. Elle est mise en exergue par près de 140 enquêtes démographiques et de santé de 58 pays. Il en ressort que si toutes les femmes parvenaient à achever l’enseignement primaire, le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans s’améliorerait. «Il chuterait de 15% dans les pays à revenu faible, moyen et inférieur», révèle le rapport qui souligne que cela «sauverait près d’un million d’enfants chaque année».
S’agissant de l’impact de l’enseignement secondaire, il est indiqué qu’il est encore plus fort. La preuve, avec l’achèvement de l’enseignement secondaire par toutes les femmes, le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans diminuerait de presque moitié. «Elle tomberait de 49%, soit une économie annuelle de trois millions de vies», note le rapport. Toutefois, l’éducation des pères, souligne-t-on, a moins d’impact. A cet effet, il est démontré que si les mères et les pères étaient scolarisés jusqu’au niveau de l’enseignement secondaire, le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans, baisserait seulement de 54% dans les pays dont il est question.
Au regard de ce constat, l’impact de l’éducation des hommes n’est que de 5%, ce qui est insignifiant par rapport au 49% dont ils représentent le 10e.

Scolariser les filles pour maîtriser la mortalité

Pour l’élimination de la mortalité par maladie évitable d’ici à l’échéance 2030, il faut encourager la scolarisation des filles dans le secondaire. Il s’agit d’une action qui sera prioritairement orientée vers l’Afrique subsaharienne. Car cette région est caractérisée par le plus faible taux de scolarisation au monde au niveau secondaire. Les systèmes éducatifs n’accueillent que 37% des filles à ce niveau, soulignent les rédacteurs du rapport de l’UNESCO. La conséquence de cette situation, c’est que «9000 enfants meurent chaque jour en Afrique subsaharienne», soutient le rapport. Dès lors, en permettant à toutes les filles de cette région d’achever l’enseignement secondaire, «1,5 millions d’enfants supplémentaires survivraient jusqu’à leur cinquième anniversaire». L’impact de la fréquentation, et surtout de l’achèvement du secondaire est beaucoup plus prononcé en Asie du Sud et de l’Ouest. Selon le rapport, le taux de mortalité des moins de cinq baisserait de 62%, si toutes les filles de la région parvenaient aux études secondaires. En termes chiffrés, relève le rapport, 1,3 million de vies seraient sauvées.
Citant le cas de quelques maladies, le rapport indique qu’une «année supplémentaire d’études de la mère ferait reculer la mortalité due à ces affections». Prenant le cas de la pneumonie qui est la première cause de décès infantile, il est montré que l’instruction des mères contribue à en réduire les risques. La mère instruite est portée à éviter la malnutrition et l’insuffisance pondérable à la naissance. De même, cette mère est beaucoup plus orientée vers ces informations et se bat pour éviter la «non-vaccination contre la rougeole dans les 12 premiers de la vie» pour l’enfant ainsi que l’utilisation des combustibles dont la fumée est nocive. Une mère instruite, poursuit le rapport, a en moyenne 23% de chance de recourir au service d’une sage-femme. «Les mères instruites font vacciner leurs enfants», conclut le rapport. En ce qui concerne l’hygiène, la mère instruite a le reflexe de purifier correctement l’eau, de demander l’aide d’un agent de santé en cas de diarrhée chez un enfant. Pour ce paramètre, le rapport conclut que si toutes les mères finissaient les études primaires, cela contribuerait à faire reculer dans les pays à revenu faible, moyen et inférieur les diarrhées, soit 8% de baisse. Quant aux études secondaires, elles aideraient à les réduire de 30%.
Au niveau du paludisme, le rapport note une baisse de 22% dans les régions où la transmission des parasites de cette maladie est élevée si les mères font des études primaires. Ce taux de risque descendrait de 36% si les mères allaient au niveau des études secondaires.