Adaptation au changement climatique: Des réglages pour accélérer les travaux du Pavicc
Environnement
Par
Fulbert Adjimehossou, le 21 déc. 2022
à
14h13
Les travaux prévus dans le cadre du Programme d’adaptation des villes aux changements climatiques (Pavicc) pourront évoluer à un rythme plus accéléré en 2023. Le comité de pilotage a fait le point des difficultés, ce mardi 20 décembre à Cotonou. Des solutions ont été à l’occasion identifiées.L’année 2023 verra l’accélération des travaux du Programme d’adaptation des villes aux changements climatiques (Pavicc). Des solutions ont été trouvées par rapport aux difficultés enregistrées jusque-là et qui freinent la mise en œuvre des travaux, lors de la réunion du comité de pilotage.
« Nous sommes à près de 50 % de délai d’exécution, avec un taux d’exécution physique de 23 %. Ce qui fait un retard important d’environ deux mois », a déploré Abraham Avakoudjo, coordonnateur du Pavicc.
Les raisons, dit-il, sont liées aux études techniques, aux déplacements de réseaux qui demandent plus de moyens à mobiliser, et la mise en œuvre progressive du Plan d’action de Réinstallation (Par). Le Pavicc vise en effet à renforcer les capacités des communes en matière de planification du développement économique et social en milieu urbain, en intégrant les risques liés au changement climatique. Ce programme va doter les quatre villes bénéficiaires, Cotonou, Bohicon, Sèmè-Podji, Comè, d’ouvrages résilients susceptibles de protéger les populations contre les inondations et de faciliter la mobilité urbaine.
À l’ouverture des travaux, Adam Pinto, directeur adjoint de cabinet du ministre du Cadre de vie et du Développement durable (Mcvdd), a rappelé l’importance de ces assises. « Il s’agit pour nous de nous assurer que les conditions de réussite sont en place. S’il faut remonter au niveau de la hiérarchie pour avoir des facilitations, il faudra le faire. La préoccupation du ministre José Tonato est que le Pavicc soit conduit à terme et que les attentes des bénéficiaires soient complètement satisfaites », a martelé Adam Pinto.
Malgré les difficultés, des progrès sont notés. « Il y a eu quelques soucis au démarrage, mais les choses se mettent en place progressivement. Les travaux ont démarré partout, avec l’exécution de quelques ouvrages», a rassuré Abraham Avakoudjo. Comè est la ville la plus avancée dans le déploiement des travaux. Le point a été fait suivant chaque composante. En ce qui concerne la composante relative au renforcement de capacités, l’essentiel du matériel a été déjà livré au profit des communes. « Nous nous préparons à lancer les formations. Le Plan de renforcement de capacités est en cours de finalisation », a souligné Abraham Avakoudjo pour qui, globalement, tous les contrats ont été pratiquement signés.
« Nous sommes à 87 % d’engagement », a déclaré le coordonnateur du Pavicc. En attendant, les bénéficiaires gardent espoir. « Le Pavicc impacte de manière fort intéressante les communes de Sèmè-Podji, Comè, Cotonou et Bohicon », a dit Rufino d’Almeida, maire de la commune de Bohicon. Le Pavicc est financé par l’Agence française de Développement (Afd). Il prend en compte quatre composantes sur la période de 2018-2023 et va soulager plus de 120 000 personnes.