La Nation Bénin...
Mettre l’arbre au service du bien-être et de la sécurité alimentaire des populations. C’est la nouvelle astuce de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) qui œuvre considérablement à assouvir la faim de milliers de personnes de par le monde. Elle vient, à cet effet d’appuyer la mise en terre d'environ 196 800 plants dans le cadre de la campagne nationale de reboisement édition 2016 pour la restauration du site Ramsar en proie à des menaces anthropiques.
La contribution de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) pour la restauration du site Ramsar avec 196 800 plants en terre, est une réponse à la dégradation de l’environnement et au risque d’insécurité alimentaire. Cette contribution vise à proposer d’autres alternatives aux populations des zones humides où les femmes coupent les mangroves pour sécher le sel et fumer le poisson. En conséquence, les poissons n’ont plus d’habitat pour se reproduire, les eaux sortent facilement de leur lit et causent des inondations et le sable envahit facilement les cours d’eaux.
Les plants mis en terre sont constitués de 153 456 plants d’acacia, 13 344 d’Eucalyptus, 30 000 de palétuviers rouges et blancs. Cet appui s’inscrit dans le cadre du projet TCP/BEN/3502 intitulé‘’Restauration des Ecosystèmes de Mangroves du Site RAMSAR 1017 en République du Bénin’’ pour une durée de deux ans. Il permettra de produire des plants de palétuviers et d’essences de bois énergie en vue de la restauration des mangroves et de la constitution de parcs à bois énergie.
L’exécution dudit projet est revenue naturellement à la Direction générale des forêts et ressources naturelles (Dgfrn) du ministère du Cadre de vie et du Développement durable. Car, ce sont les forestiers qui établissement la liste des bénéficiaires des plants. L’opération de réception des plants et leur mise en terre est organisée en collaboration avec les inspections forestières par le coordonnateur du projet, le commandant Arnaud Quenum.
Les domaines publics rares
Comme au Bénin les domaines publics sont rares, ce sont des personnes physiques qui ont mis à disposition les domaines ayant accueilli les plants destinés aux populations. Dans la commune de Comè et de Grand Popo, c’est Véronique Anagonou chef du village de Kpètou et Samè Avlessi, notable qui sont respectivement bénéficiaires. Les communes de Ouidah, Bopa et de Kpomassè en ont aussi bénéficié.
La réception des plants et leur mise en terre a été organisée selon les desseins environnementaux du mois de juin qui est au Bénin un mois consacré à la plantation de l’arbre suivi de la campagne nationale de reboisement.
En effet, environ 170 bénéficiaires sur une superficie d’environ 150 ha se sont engagés depuis l’année dernière à mettre en terre et entretenir 378 000 plants forestiers. Ce sont donc les plantations installées l’année dernière qui viennent d’être renforcées cette année par 166 800 plants forestiers auxquels le projet a complété 30 000 plants de mangrove pour un total de 196 800 plants.
Si certains bénéficiaires trouvent un intérêt pécuniaire futur dans les plants, d’autres y voient une solution à la dégradation de l’environnement conformément au domaine prioritaire 2 du cadre de programmation pays de la FAO 2012-2016. Tout en garantissant l’aide de l’administration aux bénéficiaires qui ont offert des domaines privés, Arnaud Quenum, coordonnateur du projet à la FAO et chef d’inspection forestière Atlantique-Littoral par intérim les a exhortés à l’entretien rigoureux des plants pour la gestion durable des ressources naturelles, source de bien-être et de sécurité alimentaire¦