La Nation Bénin...
Le ministre du Cadre de vie et du Développement durable, José Didier Tonato, a présidé, vendredi 1er juin dernier, les manifestations entrant dans le cadre de la célébration de la trente-quatrième Journée nationale de l’arbre. C’était dans l’enceinte du Ceg d’Akodéha, un arrondissement de Comè, la commune carrefour, et à Hongodé à l’intérieur de la ville de Comè, en présence des autorités locales et des personnalités politico-administratives nationales.
La trente-quatrième Journée nationale de l’arbre (Jna) a été célébrée à Akodéha, vendredi 1er juin dernier, sous le thème : « Arbre, économie verte et villes durables ».
« La ville durable est un centre urbain qui respecte les principes du développement durable et de l’urbanisme », a déclaré le ministre du Cadre de vie et du Développement durable, José Didier Tonato. La ville durable, poursuit le ministre, respecte les conditions écologiques en faisant une part appréciable aux enjeux socio-économiques et environnementaux. Elle est également, selon lui, l’assurance d’une haute qualité de vie pour tous en développant l’efficience des ressources naturelles et renouvelables. La ville durable s’appuie sur les trois piliers du développement durable pour innover et repenser l’aménagement urbain, un moyen pour améliorer cette qualité de vie afin de réduire les gaz à effet de serre en préservant les ressources.
La ville durable induit, selon le ministre José Didier Tonato, la mise en place de commodités pour une aisance environnementale, la découverte de merveilles animales et végétales de la nature. « Toutes ces activités associées aux villes durables pourront générer de multiples emplois et des revenus aux populations, donc contribuer au développement de l’économie verte», relève le ministre. Selon José Didier Tonato, cette vision a inspiré le choix du site d’Akodéha, lieu de la célébration qui vise une combinaison d’actions consistant à installer une plantation de 5 ha au Ceg de la localité, à faire un reboisement d’alignement en cocotiers sur l’axe Comé-Akodéha et à aménager la place publique Houngodé de Comè.
La célébration de la Jna, déclare Séverin K. N’Sia, directeur général des Eaux, Forêts et Chasse, s’inscrit dans une approche de partenariat Etat-communes, pour la conservation des espèces rares de la zone et la disponibilité en bois-énergie. Elle vise également l’éducation environnementale des élèves, l’aménagement de la place publique de Hongodé dans la ville de Comè pour offrir une diversité de services utiles aux communautés, le reboisement d’alignement interurbain sur l’axe Comè-Akodéha-Agatogbo pour la végétalisation de la plaine afin de lutter contre l’érosion des sols et le comblement du lac. Par ailleurs, il est prévu l’organisation des séances de sensibilisation et d’informations sur l’écocitoyenneté et le rôle des arbres et des forêts dans les grands centres urbains, afin de susciter l’adhésion des jeunes de toutes les localités à travers les possibilités de création d’emplois en milieu urbain et rural. Elle vise également la mise en terre des palétuviers à Tokan et Kpodji à Akodéha pour appuyer la protection des mangroves autour du lac Ahémé.
L’arbre, rappelle Séverin K. N’Sia, est la seule ressource capable d’absorber les gaz à effets de serre et la principale pourvoyeuse d’oxygène.
Après le Ceg Akodéha, la délégation s’est ébranlée vers la place publique de Houngodé au centre-ville à Comè où elle a surpris le ministre délégué chargé de la Défense nationale, Alain Nouatin qui y sacrifiait à la même tradition de plantation d’arbres.
Le représentant résident du Pnud au Bénin, Siaka Coulibaly, le président du Conseil économique et social et bien d’autres personnalités ont honoré de leur présence la célébration de la 34e journée nationale de l’arbre à Akodéha.
Reconstituer le couvert végétal
La Journée nationale de l’arbre instituée par décret n°85-291 du 2 juillet 1985 et célébrée le 1er juin de chaque année, vise à soutenir la reconstitution du couvert végétal afin de favoriser à long terme la satisfaction des besoins des populations en la matière. La trente-troisième édition a permis de mettre en terre 156 253 plants sur environ 120 hectares. Et la campagne nationale de reboisement 2017-2018 a enregistré 5 635 907 plants mis en terre sur une superficie de plus de 5000 hectares. L’évolution à fin mars 2018 donne 77 % de taux de survie, selon la direction générale des Eaux et Forêts. Le bilan des Journées nationales de l’arbre successives de 1985 à 2016 est de 6 657 295 plants mis en terre contre 145 576 306 plants mis en terre quant à la campagne nationale de reboisement selon la direction générale des Eaux et Forêts.
Une manne qui doit être bien gérée pour le bonheur de la communauté nationale.