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Cop 15 sur la biodiversité: Un accord « historique » trouvé

Environnement
Par   Fulbert Adjimehossou, le 21 déc. 2022 à 14h05
Après quatre ans de discussions, et dix jours de réajustement à Montréal au Canada, la 15e Conférence des Parties sur la biodiversité (Cop 15) a pris fin sur un accord historique. Les pays s’engagent à protéger 30 % de la planète et restaurer 30 % des écosystèmes. En projet depuis quatre ans, le cadre mondial pour la biodiversité a été enfin adopté lundi dernier à la Cop 15. « Cet accord signifie que les gens du monde entier peuvent espérer de réels progrès pour mettre un terme à la perte de biodiversité et protéger et restaurer nos terres et nos mers d'une manière qui préserve notre planète et respecte les droits des peuples autochtones et des communautés locales », a déclaré Achim Steiner, le chef du Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud). Démarrée le 7 décembre 2022, la Cop 15 s’est en effet fixé comme défi de conclure à Montréal un accord de dernière chance pour sauver les espèces et les milieux naturels d'une destruction irréversible. La planète connaît un dangereux déclin de la nature dû à l’activité humaine. Elle est confrontée à sa plus grande perte de vie depuis les dinosaures. Un million d’espèces végétales et animales sont aujourd’hui menacées d’extinction, et le risque d’une 6e extinction est élevé. Le cadre mondial sur la biodiversité adopté est le premier depuis les objectifs d’Aichi définis en 2010. En effet, lors de la Cop 10 à Nagoya, au Japon, en 2010, les gouvernements se sont engagés à atteindre les 20 objectifs d’Aichi en matière de biodiversité à l’honorizon 2020. Il s’agissait notamment de réduire de moitié la perte d’habitats naturels et de mettre en œuvre des plans de consommation et de production durables. Mais les objectifs n’ont pas été atteints. Le nouveau cadre d’action adopté est un texte de 23 cibles pour arrêter et inverser le déclin de la biodiversité. La cible phare est relative à la protection de 30 % des terres et des océans d'ici 2030. Le texte appelle également à la réduction de moitié du risque lié aux pesticides et aux produits chimiques dangereux, en tenant compte de la sécurité alimentaire et des moyens de subsistance. Pour l’Onu Environnement, ce n’est là qu’une première étape dans la réinitialisation de notre relation avec la nature. « Nous avons maintenant l'occasion de consolider et de renforcer la toile de la vie, afin qu'elle puisse supporter tout le poids des générations à venir. Les mesures que nous prenons en faveur de la nature sont des mesures visant à réduire la pauvreté ; ce sont des mesures visant à atteindre les objectifs de développement durable ; ce sont des mesures visant à améliorer la santé humaine », a déclaré Inger Andersen, directrice exécutive du Programme des Nations unies pour l'environnement (Pnue), lors de la séance plénière de clôture de la Cop 15. Pour rappel, la Cop 15 devait se tenir à Kunming, en Chine. Mais en raison de la politique zéro Covid-19 du gouvernement chinois, la ville de Montréal au Canada a été choisie. Voilà pourquoi cet accord mondial porte d’ailleurs le nom des deux villes : cadre mondial Kunming-Montréal.