La Nation Bénin...
Avec l’appui du Système des Nation Unies (SNU), le Bénin s’évertue à formuler un Projet Conjoint Emploi (PCE). Pour ce faire, des cadres techniques des structures administratives concernées par la thématique et des personnes ressources étaient en atelier, hier mercredi 28 janvier à Cotonou. Cette rencontre leur permettra d’harmoniser les contours du concept et les notions liées à l’emploi au Bénin.
La marche pour la formulation du Projet Conjoint Emploi (PCE) au Bénin se poursuit avec la détermination des différents acteurs. Hier, mercredi 28 janvier, les équipes de formulation dudit projet étaient en atelier à Cotonou.
Articulés autour de trois communications suivies de débats, les travaux de cet atelier permettront de clarifier les concepts et explorer les opportunités ou de riches innovantes créations d’emplois verts au Bénin. Les participants partageront également les expériences de quelques pays du Sud sur l’initiative de création ou de développement d’emplois verts. Le ministre de l’Environnement chargé de la Gestion des Changements climatiques, du Reboisement et de la Protection des Ressources naturelles et forestières, Raphaël Edou a confirmé l’engagement sans faille du gouvernement à accompagner cette initiative innovante.
«Le secteur de l’environnement est un secteur pourvoyeur d’emplois durables et les acteurs ont vu juste» selon lui. prenant l’exemple de la collecte des ordures solides ménagères, il fait observer que cette seule activité éco-citoyenne permet de créer plus de 1200 emplois par an à Cotonou. Et c’est pourquoi, Raphael Edou a invité les participants à cet atelier, à répertorier toutes les opportunités d’emplois verts afin que le programme en cours d’élaboration éveille davantage les populations autour des enjeux environnementaux et la gestion des changements climatiques. «Le gouvernement est déterminé et il vous revient d’illuminer les esprits des jeunes en les orientant vers les emplois verts», a martelé le ministre. Rosine Sori Coulibaly, coordonnatrice résident du SNU et représentant résident du PNUD au Bénin, souligne que le pays dispose d’un potentiel important pour créer de nouveaux emplois tout en améliorant la productivité et les conditions de travail existantes dans nombre de domaines et secteurs.
«Et ce sont des potentialités que nous envisageons de saisir dans le cadre du programme conjoint en cours de formulation», précise Rosine Sori Coulibaly. Mettant un accent particulier sur l’engagement du SNU à orienter le projet vers l’économie verte, la coordonnatrice du SNU fait savoir que cette vision « verte » a été promue et souhaitée déjà en 2008 par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement. Au terme des assises, les terminologies telles que travail décent, sous-emploi, économie verte, emplois verts, croissance verte, entreprenariat vert, opportunités en matières d’emplois verts seront clarifiées au niveau de tous les acteurs. Entièrement financé par le PNUD, le PCE vise à contrer l’évolution du chômage passé à 14,3% en 2012 contre 1% en 2001 (INSAE) et le sous-emploi des jeunes qui était de 50% en 2011 et qui avoisinait 70% en 2013. Et chaque année, plus de 150.000 jeunes sont déversés sur le marché du travail béninois dont 30.000 environ sans grande qualification