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Journée nationale de l’arbre: Environ 1 500 000 plants pour le Borgou

Environnement
Toutes les dispositions ont été prises pour la réussite de la campagne Toutes les dispositions ont été prises pour la réussite de la campagne

A l’instar de tous les autres départements du Bénin, celui du Borgou a également célébré, samedi 1er juin dernier, la Journée nationale de l’arbre avec environ1 500 000 plants appelés à être mis en terre. Le lancement sur le plan départemental a eu lieu à Ganon, sur le site du périmètre de reboisement de la municipalité de Parakou. 

Par   Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori, le 03 juin 2024 à 06h53 Durée 3 min.
#Journée nationale de l’arbre

Devenue une tradition au Bénin depuis 1984, la Journée nationale de l’arbre était à sa 40e édition, ce samedi 1er juin. S’inscrivant dans le cadre de la sauvegarde et de la restauration des forêts, puis de la préservation de la biodiversité, elle ouvre la campagne nationale de reboisement. Elle est également une riposte aux problèmes qui se posent sur le plan environnemental. Le Borgou n’est pas resté en marge de sa célébration. Au niveau de ses huit communes, des sites ont été aménagés pour accueillir des plants. C’est à Parakou que le lancement au plan départemental a eu lieu, sous la direction du préfet Djibril Mama Cissé.

Dans le Borgou, ce sont 1 460 439 plants qui ont été apprêtés pour la présente campagne de 2024. « Par commune, il y a un site identifié. Nous aurons donc huit sites. Et il sera mis en terre des plants sur une superficie d’environ 9 ha. En moyenne, 14 000 plants de différentes espèces seront mis en terre ce jour, pour lancer la campagne nationale de reboisement », informe le lieutenant-colonel Léon Fatondji, conservateur de première classe et chef de l’Inspection forestière du Borgou.

En effet, situé au quartier Ganon, dans le premier arrondissement de la ville de Parakou, le premier site d’une superficie de deux hectares a reçu 600 plants. Quant au second site qui est situé à Baka, dans le deuxième arrondissement et d’une superficie de 5 ha, il a accueilli 2 500 plants.

A Parakou, l’accent a été mis sur la restauration des forêts communales. L’objectif est d’amener les populations de la ville, à l’instar de leurs homologues des autres communes du département, à prendre conscience de l’importance du reboisement et de l’entretien des plants. Il en va de la lutte contre la désertification, grâce à la reconstitution du couvert végétal.

« Restauration des forêts et innovations », tel est le thème retenu pour la célébration de la présente édition de cette journée. Selon le préfet Djibril Mama Cissé, il s’inscrit dans la vision du gouvernement. Pour ce faire, il compte sur le comportement écocitoyen et la contribution de tous afin que le périmètre reboisé joue pleinement son rôle de conservateur de la biodiversité et de poumon vert de la ville de Parakou.

En effet, la mairie travaille pour avoir dans chacun de ses trois arrondissements une forêt communale. « Aujourd’hui, si on parle de changements climatiques, c’est parce que l’homme a agi et a mal agi. Les conséquences sont là. Nous devons prendre conscience pour sauvegarder ce que nous avons et restaurer ce que nous avons détruit », a indiqué le maire Inoussa Chabi Zimé.

« Nous sommes dans la décennie de restauration de l’écosystème. C’est pourquoi, depuis 2020, l’administration forestière s’attelle à faire des reboisements à base d’essences autochtones, pour reconstituer le naturel en fonction des opportunités qu’offre chaque localité », explique le chef de l’inspection forestière. « Si la mise en terre des plants était accompagnée d’efforts pour veiller également à leur survie, après plusieurs dizaines d’années de campagne, le Bénin serait fortement boisé. Notre constat est alarmant et à la limite inquiétant. Les plantations réalisées chaque année sont soumises aux feux de végétation, aux affres de la divagation des animaux, aux actions anthropiques et aux élagages », fait-il savoir.

En effet, à en croire le chef service de la promotion des ressources du reboisement et de l’aménagement des forêts à l’Inspection forestière du Borgou, le conservateur adjoint de deuxième classe Grégoire Djissounon, le bilan de la précédente édition dans le département, en tenant compte du potentiel végétal régénéré au niveau des superficies reboisées, fait état de 523 275 plants mis en terre sur une superficie de 1387,54 ha, 10 890 m linéaires. Après les évaluations, le taux des plants qui ont survécu, tourne autour de 61,70 %. Ce qui fait un gap de 38,30 % à combler. Soit, selon lui, l’équivalent d’environ 200 415 plants.