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Lancement des activités alternatives génératrices de revenus (AaGR): Une contribution à la préservation des écosystèmes forestiers

Environnement
Par   Sabin LOUMEDJINON, le 11 août 2015 à 22h33

Le ministre en charge de l’Environnement, Théophile Worou a procédé au lancement de la première vague des Activités alternatives génératrices de revenus (AaGR) sélectionnées dans le cadre de la mise en œuvre du financement additionnel du Programme de gestion des forêts et territoire riverain (PGFTR). C’était hier à Cotonou.

Sauvegarder le patrimoine précieux et irremplaçable que constituent les forêts et offrir aux populations riveraines des activités qui garantissent leur survie en harmonie avec la conservation des écosystèmes forestiers dont elles dépendent intimement et vice-versa. C’est ce à quoi s’attelle le Programme de gestion des forêts et territoire riverain (PGFTR). Le ministre en charge de l’Environnement, Théophile Worou, a procédé, en personne, au lancement de la première vague des Activités alternatives génératrices de revenus sélectionnées dans le cadre de la mise en œuvre du financement additionnel du PGFTR. Au total, c’est une enveloppe de 260 343 317 francs CFA qui est mise à disposition pour 165 microprojets. A en croire le coordonnateur national du PGFTR, Théophile Kakpo, ce sera près de 900 ménages ruraux riverains des forêts qui seront impactés directement. Il précise que le souhait de l’administration forestière est de voir réussir les différents projets. «Cette réussite dépend pour une large part de vous-mêmes, de votre engagement et de votre détermination, mais plus que tout de votre amour pour la nature», a conseillé Théophile Kakpo.

Pour les accompagner, la coordination du Projet a recruté 15 techniciens qui assureront leur encadrement au quotidien. Ils seront d’ailleurs déployés dans les prochains jours pour les assister afin qu’ensemble les résultats escomptés soient atteints. Le coordonnateur du Projet a également affirmé sa conviction. Celle de les voir vivre proches des forêts et tirer d’elles tous les bénéfices nécessaires, sans mettre en péril leur équilibre. «Les activités alternatives génératrices de revenus financées par le PGFTR constituent une des clés de cette équation», a-t-il poursuivi avant d’exhorter ses collègues forestiers, à se montrer dignes de la confiance placée en eux pour «poursuivre l’œuvre de la création du monde, sauvegarder l’environnement au profit des générations actuelles et futures».
En procédant au lancement, le ministre en charge de l’Environnement, Théophile Worou a rappelé le rôle des forêts dans l’économie nationale et la nécessité de préserver les forêts pour aujourd’hui et surtout le futur. Il explique que plus de 600 000 personnes habitent autour des forêts au Bénin et que c’est la pauvreté qui les amène à faire pression sur cet écosystème pour y tirer leurs pitances quotidiennes. Il souhaite qu’un effort soit fait dans le sens de la sensibilisation des uns et des autres afin que les forêts ne payent pas le lourd tribut de la pauvreté.
Le ministre a également exhorté les bénéficiaires à tout mettre en œuvre pour réussir les projets pour lesquels ils ont bénéficié de financement.
Quant à la représentante de la Banque mondiale, Salimata Folea, elle a abondé dans le même sens et a rappelé que son institution est présente dans le secteur de la protection des forêts et de l’environnement au Bénin depuis des années.