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Pêche maritime au Bénin: Une soif de transparence

Environnement

Le secteur de la pêche maritime au Bénin est confronté à de nombreux défis dont celui de transparence et de bonne gouvernance. Lors d'un atelier qui s'est tenu, le 25 mai à Cotonou, les acteurs ont identifié des solutions.

Par   Fulbert Adjimehossou, le 26 mai 2023 à 07h36 Durée 3 min.

Le constat est patent : le secteur de la pêche maritime fait face à de nombreux problèmes, et les acteurs ont décidé de prendre des mesures pour y remédier.
« La transparence est un principe fondamental qui doit guider nos actions dans le secteur de la pêche. Il est essentiel de veiller à ce que les informations relatives à l'attribution des licences de pêche, aux quotas, aux captures, aux débarquements et aux revenus soient accessibles à tous de manière claire et compréhensible », a déclaré Maxime Ahoyo, préfet maritime, lors de l'ouverture de l'atelier de dissémination de l'étude sur la transparence des pêches. Cette activité s'inscrit dans le cadre du projet intitulé ‘’Amélioration de la transparence dans le secteur de la pêche au Bénin’’. La gouvernance de la pêche implique en réalité la mise en place de politiques et mesures favorisant une gestion efficace des ressources halieutiques. Cela comprend la réglementation de l'accès aux zones de pêche, la conservation des stocks, la lutte contre la pêche illicite, la transparence dans les décisions et les processus décisionnels, ainsi que la participation des parties prenantes.
Cependant, lors des communications présentées au cours de cet atelier organisé par Eco Bénin et Cemlaws Africa plusieurs lacunes ont été identifiées.

Problèmes de données

Au Bénin, la pêche est à dominance artisanale et participe à plus de 75 % de la production nationale qui est de 74 000 tonnes en 2022. Les besoins estimés à 220 000 tonnes sont couverts à peine à 34 %. Ces données peuvent ne pas refléter la réalité à cause de certains biais. De nombreux défis restent à relever en matière de collecte de données dans le secteur. « Parmi les défis, il y a la connaissance des stocks réels de ressources halieutiques, la lutte contre la pêche illégale, non déclarée et non réglementée, l'élaboration de plans d'aménagement et de gestion des différentes pêcheries, l'amélioration du système de compilation statistique des pêches, qui revêt une grande importance. Nous devons aussi renforcer les capacités de surveillance en mer et mettre en place un cadre de concertation officiel entre la direction de la Production halieutique et l'Institut de Recherches halieutiques et océanologiques du Bénin », déclare Herman Gangbazo, responsable de l'Aménagement et de la gestion des pêcheries à la direction de la Production halieutique.
Les acteurs ont également suggéré que le Bénin adhère à l'Initiative pour la transparence des pêches (Fishing Transparency Initiative). C’est une norme de transparence mondiale qui vise à aider les pays côtiers à accroître la crédibilité et la qualité des informations nationales sur les pêches. Le directeur exécutif de Cemlaws Africa, Dr Kamal-Deen Ali, a partagé à l’occasion l’expérience du Ghana en la matière ■