La Nation Bénin...
Le programme quinquennal Église verte de l’archidiocèse de Cotonou entre dans sa phase opérationnelle. Pépin Aïna, directeur général de l’Environnement et du Climat, a procédé au lancement des activités, ce jeudi 16 mars à Cotonou.
L’Eglise catholique à travers l’Archidiocèse de Cotonou prend sa part dans la préservation et la protection de l’environnement. Le programme Eglise verte qui sera exécuté dans les départements de l’Atlantique et du Littoral sur la période 2023-2025, est officiellement lancé avec l’onction des autorités du ministère du Cadre de vie et du Développement durable. D’un montant global de 1 610 391 284
francs Cfa, ce programme se veut une réponse aux appels des souverains pontifes à la sauvegarde de notre maison commune la terre. « La sauvegarde de notre maison commune la terre a fait l’objet d’une lettre encyclique Laudato Si, à travers laquelle le pape François attire notre attention sur le défi urgent, à la préoccupation d’unir toute la famille humaine à la recherche d’un développement durable et intégral », a déclaré Mgr Roger Houngbédji, archevêque de Cotonou. L’initiative de Cotonou vise donc à promouvoir l’éducation à la protection de l’environnement au sein des communautés de l’Archidiocèse, à assurer une gestion innovante des ordures et déchets en leur sein, à assurer la promotion des énergies renouvelables et l’aménagement écologique des espaces/domaines des structures de l’Archidiocèse dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques.
Le programme cible toutes les structures de l’Archidiocèse de Cotonou sans exception mais avec des activités intenses dans quatre communes à savoir, Cotonou, Abomey-Calavi, Sô-Ava et Ouidah. Au total, près d’un million de chrétiens catholiques et autres usagers seront directement touchés, et les 2 077 241 habitants de l’Atlantique et du Littoral (Rgph4, 2013) seront indirectement impactés. « La protection de l’environnement constitue l’une des préoccupations importantes pour l’Eglise de notre temps. C’est donc pour jouer notre partition dans cette lutte pour le bien-être commun et la préservation de la ressource terre pour les générations futures que nous avons initié le programme Église verte pour accompagner l’Etat béninois… », a indiqué Mgr Roger Houngébdji. Il exhorte tout le clergé diocésain ainsi que les fidèles laïcs à s’investir véritablement pour l’obtention de résultats probants et l’atteinte des objectifs. La réussite du programme nécessite, selon Mgr Roger Houngébdji, la contribution de tous. A en croire Pépin Aïna, directeur général de l’Environnement et du Climat : « Appartenant à la cité, l’Eglise doit construire ses activités, ses discours, en fonction des politiques, des stratégies et des plans d’action nationaux et internationaux liés aux préoccupations environnementales comme les changements climatiques, la biodiversité, la dégradation des sols, les pollutions, la gestion des déchets, la protection des ressources naturelles… ».
Il en déduit que le programme de l’Archidiocèse de Cotonou s’inscrit dans cette vision, et bénéficie à juste titre de l’accompagnement du ministère du Cadre de vie et du Développement durable notamment dans ses volets: assainissement, foresterie, gestion de l’environnement et promotion de l’écocitoyenneté, lutte contre les changements climatiques. L’Eglise catholique se veut non seulement respectueuse de l’environnement, mais surtout soucieuse de la sauvegarde de la création que Dieu a confiée aux hommes. Le directeur général de l’Environnement et du Climat invite les autres diocèses du Bénin, les autres confessions religieuses à emboîter le pas à l’Archidiocèse de Cotonou, pour œuvrer à l’amélioration du cadre de vie de leurs concitoyens. « C’est une opinion largement répandue que la foi traditionnelle est dépassée par les connaissances scientifiques. Mais la vraie science est fondée sur la vision chrétienne du monde en ce sens que l’investigation scientifique repose sur la régularité des lois naturelles. L’écologie et les activités de l’Eglise doivent porter un regard sur la durabilité du monde afin de retrouver un équilibre entre les hommes et la nature… », a relevé Pépin Aïna.
Si les pays se sont accordés, selon Mgr Houngbédji, à régir leur mode de vie et d’action par plusieurs textes au niveau international, c’est l’expression d’une préoccupation unanimement partagée. « Notre pays le Bénin a ratifié la plupart des conventions internationales sur l’environnement et s’est également doté d’un arsenal juridique bien fourni au niveau national. Ces dispositions montrent bel et bien que nous sommes tous concernés par les actions de préservation de notre milieu de vie », a-t-il conclu, assurant que l’Archidiocèse de Cotonou jouera pleinement sa partition pour la mise en oeuvre efficace de ce programme.