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Promotion de l’écocitoyenneté: Haro sur les mauvaises pratiques environnementales !

Environnement
Par   Alexis METON  A/R Atacora-Donga, le 24 juil. 2018 à 09h09

L’environnement est de plus en plus menacé par les mauvaises pratiques des citoyens. Ces pratiques peu orthodoxes contribuent à la destruction des écosystèmes. Face à la situation, il est nécessaire de trouver une solution afin de maintenir le cadre de vie propre. En conséquence, la promotion de l’écocitoyenneté paraît le moyen le plus adapté pour atteindre cet idéal.

Entendue comme un comportement, une disposition des individus, favorable à l'environnement, d’après l’Organisation non gouvernementale (Ong) Gîte de France, l’écocitoyenneté devra prévaloir dans les habitudes au Bénin. C’est le moyen le plus adapté et le mieux indiqué pour protéger le cadre de vie face aux mauvaises pratiques environnementales. Il s'agit, en effet, d'une prise de conscience sur les gestes simples à accomplir pour assurer un développement soutenable et durable, c'est-à-dire qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Cette Ong préconise le respect de certaines règles simples. Tout d'abord, l'individu doit être éco-citoyen 365 jours par an, nuit et jour, et pour cela, il doit tout simplement intégrer dans sa vie des comportements qui contribuent à réduire les impacts des activités humaines sur la planète. 

Par exemple, le citoyen achète des produits possédant le moins d'emballages possible, produit le moins de déchets possible, récupère tous les matériaux recyclables, utilise les déchetteries, met les déchets organiques dans la terre, se renseigne sur les moyens les moins nuisibles pour l'environnement, communique et informe les autres individus sur le recyclage… Cette vision nécessite une éducation environnementale d’après Benin environment and education society (Bees) Ong. De nos jours, explique-t-elle, l’environnement est l’affaire de tous et non plus seulement celle des experts. Ainsi, elle œuvre à conscientiser les communautés locales surtout les jeunes scolaires sur la nécessité de protéger l’environnement. Toutes ces actions visent une meilleure prise en compte de l’environnement par les communautés pour en faire des éco-citoyens.
Evoquant les mauvaises pratiques environnementales, Wilfried Adikpéto, chargé de programme à Bees Ong, explique que l’homme doit avoir une relation cordiale avec son environnement, parce qu’il est intimement lié à la nature. D’après Wilfried Adikpéto, dans certains pays, les citoyens respectent leur environnement, mais malheureusement chez nous au Bénin, ce n’est pas le cas. Un début de solution à ce fait déshonorant consiste, selon le spécialiste des questions de l’environnement, à aller vers l’écocitoyenneté. Chaque citoyen va rendre son cadre de vie propre, en ramassant sur son passage des sachets et autres déchets produits susceptibles de polluer l’environnement. Les bonnes pratiques environnementales pourraient être primées pour inciter d’autres à le faire. « Il n’est pas rare de voir les gens jeter des sachets, des emballages, après en avoir vidé le contenu, à l’air libre dans l’environnement», déplore-t-il. Il a affirmé que ce n’est pas parce que les gens sont ignorants qu’ils ne doivent pas maintenir l’environnement propre.

Solutions

Pour corriger le tir, il va falloir doter les villes de poubelles disposées dans chaque rue et également dans les écoles ou les places publiques. L’Etat devra aussi encourager et soutenir les actions des Ong qui veillent à la protection de l’environnement. De petites pratiques très simples qui vont amener les populations à changer la donne, a-t-il poursuivi. L’autre chose que préconise Wilfried Adikpéto, c’est d’intensifier la sensibilisation à l’endroit des enfants pour changer les habitudes à la base, c’est-à-dire l’éducation environnementale. Soulignant que 70 % des populations dépendent de la nature, de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche, de la chasse, étant donné que c’est une ressource naturelle, donc une ressource renouvelable à perpétuité, cela ne devrait pas être un motif pour la détruire sans un minimum de précaution, d’après le chargé de programme à Bees Ong. Le respect de l’environnement oblige les citoyens à adopter des comportements responsables. La responsabilité de l’Etat est également engagée pour assurer un cadre de vie sain à toute la population.