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Restauration du couvert forestier: La production intense de plants comme atout

Environnement

Le reboisement n’est possible que lorsqu’il existe des plants. La production desdits plants est déterminante dans le processus de restauration du couvert forestier.

 

Par   Alexis METON A/R Atacora-Donga, le 13 mars 2025 à 07h58 Durée 2 min.
#couvert forestier #environnement

La mise en terre des plants et leur production sont intrinsèquement liées. L’intérêt de la mise en terre des plants après la production se justifie à plus d’un titre. Les plants participent à la restauration du couvert végétal. Pour réussir le pari, il faut une forte production de plants. C’est à juste titre que plusieurs Organisations non gouvernementales s’impliquent dans le processus de production intense des plants et le suivi de leur croissance pour faciliter les activités de reboisement. Elles font produire, par l’entremise des pépiniéristes, différentes essences autochtones devant servir à la restauration du couvert forestier.

La production intense de plants pour le reboisement est assurée par exemple dans l’Atacora par Paas Tignamb Ong située à Dassari dans la commune de Matéri. Elle fournit des plants localement produits qui sont mis à la disposition de la communauté pour le reboisement des terroirs riverains du Complexe W-Arly-Pendjari. Ce couvert végétal est fortement dégradé, selon les responsables de Rbt Wap, qui soulignent que ladite dégradation est du fait des communautés riveraines. Celles-ci sont à la recherche de terres agricoles et de ressources ligneuses et herbacées. L’absence d’une action effective de compensation des prélèvements demeure la faiblesse majeure dans ces régions, fait constater Rbt Wap. Pour corriger le tir, l’organisation appuie les communautés dans la restauration du couvert végétal en promouvant diverses techniques basées sur des plants localement produits.

Le défi est de produire massivement et à un moindre coût des plants forestiers de qualité pour permettre des reboisements à grande échelle. Il est question, à travers cette approche, d’améliorer les capacités de production des pépinières des Ong locales et de répliquer ce savoir-faire au sein de la communauté. Les riverains sont donc formés à la production des plants et les Ong leur rachètent une partie de leur production. Le reste est utilisé par eux-mêmes pour reboiser leurs milieux, détaille Rbt Wap. Selon cette approche, les terres reboisées sont des espaces communautaires. Les Ong appuient les bénéficiaires dans la mise en place d’un comité de suivi. Le projet contribue à la promotion des plants à racines nues, ce qui permet de produire beaucoup plus sur des espaces restreints, tout en réduisant les coûts relatifs aux pots, compost, et transport... Il promeut aussi les espèces menacées de disparition et surtout les espèces rustiques capables d’être transplantées à sec et en période de sécheresse telles que le baobab. Ces espèces ont la capacité de reprendre dès la survenue des premières pluies. Leur utilisation pour les reboisements permet de gagner en temps et surtout avec un faible taux de mortalité des plants. Ces espèces autochtones sont donc prisées désormais dans les politiques de reboisement au Bénin.