La Nation Bénin...
La
4e Conférence scientifique régionale de biologie médicale a débuté ce lundi 11
novembre à Cotonou sur le thème : « La consolidation de la capacité de
diagnostic en laboratoire en Afrique de l'Ouest : Le rôle des professionnels et
de l'État». Ce congrès, qui s'achèvera le 13 novembre, réunit des experts de la
sous-région pour échanger sur les défis et avancées de la biologie médicale.
Une
étape importante pour l'avenir du diagnostic médical en Afrique de l'Ouest se
joue à Cotonou. Ce lundi 11 novembre, la capitale économique béninoise a
accueilli la 4e Conférence scientifique régionale de biologie médicale, un
rassemblement inédit qui réunit des experts, scientifiques et décideurs de
plusieurs pays ouest-africains. Face aux défis sanitaires croissants, cette
conférence s'impose comme un tournant décisif pour renforcer les capacités
diagnostiques et poser les bases d'un système de santé plus résilient dans la
région. « Notre pays se réjouit d'être l'hôte de la quatrième édition de la
conférence ouest-africaine de biologie médicale, la première dans un pays
francophone », s'est satisfait Yves Éric Denon, président du comité
d'organisation. Ce rassemblement met en lumière les défis et les
responsabilités des professionnels de la santé et des gouvernements dans la
consolidation de la capacité diagnostique régionale. Les trois jours de travaux
seront meublés de conférences, communications scientifiques et de discussions
sur l'évolution de la biologie médicale. « Le thème de ce congrès révèle une
importance capitale répondant aux préoccupations de santé publique à savoir,
garantir des soins de santé accessibles à chaque citoyen », informe le
président du comité d’organisation. Pour atteindre cet objectif, il est
important de renforcer les infrastructures de diagnostic et mettre les
professionnels et les gouvernements devant leurs rôles. « Les laboratoires
médicaux sont le fondement d'une médecine basée sur des preuves et
l'amélioration de leur capacité est essentielle pour faire face aux défis de
santé que nos pays rencontrent, du contrôle des maladies infectieuses à la
gestion des maladies chroniques et aux menaces émergentes », indique le
professeur Eugène Ikeh, président de l'École ouest-africaine de spécialisation
en biologie médicale. Le professeur Marcel Zannou, représentant le ministre de
la Santé, a fait savoir que le gouvernement béninois soutient fermement
l'initiative qui permettra d'améliorer la qualité des soins. « La dure
expérience de la Covid-19 a permis de renforcer les capacités des laboratoires.
Les gouvernements ont fourni des efforts, mais il importe que les
professionnels se préoccupent de la bonne gestion et de l'entretien des
équipements pour offrir des soins de qualité», a-t-il rappelé. Cette
déclaration appuie les objectifs de la conférence qui entend ancrer un
diagnostic de qualité comme une priorité de santé publique. En tant que
marraine de l'Association des biologistes médicaux du Bénin, le professeur
Dorothée Akoko Kindé Gazard a appelé les participants à travailler pour la
certification des laboratoires. « Aujourd'hui, nous devons travailler pour le
processus d'accréditation de nos laboratoires, qui est un défi important à
relever », insiste-t-elle. Sa vision se tourne vers l'avenir, où la qualité des
diagnostics pourra garantir la santé des populations ouest-africaines. Cette
conférence marque un moment clé pour la biologie médicale en Afrique de l'Ouest,
un secteur dont la robustesse est essentielle pour la santé des communautés et
pour faire face aux menaces sanitaires régionales. La conférence a permis
également l'affiliation de nouveaux membres de l'École ouest-africaine de
biologie médicale■