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Semaine du Numérique: Des réflexions sur l’avenir de la presse à l’ère digitale

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Les participants invités à tirer pleinement parti de cette semaine pour échanger, apprendre, collaborer et innover Les participants invités à tirer pleinement parti de cette semaine pour échanger, apprendre, collaborer et innover

La Semaine du Numérique (Senum) édition 2024, lancée officiellement ce mardi 5 novembre, par Aurélie Adam Soulé Zoumarou, ministre du Numérique et de la Digitalisation, met en lumière l'avenir des médias béninois à l'ère du numérique, en abordant les défis et opportunités liés à la transformation numérique et aux évolutions technologiques.

Par   Isidore GOZO, le 06 nov. 2024 à 07h40 Durée 2 min.
#Senum 2024

Avec l’essor des plateformes numériques, les médias sont appelés à se transformer pour répondre aux nouveaux usages et aux attentes du public. Placée sous le thème: « Numérique et médias : Nouveaux canaux, nouveaux défis», la 7e édition de la ‘’Semaine du numérique’’ est l’occasion pour les participants de suivre plusieurs ateliers, master class et conférences, couvrant des sujets aussi variés que la vérification des faits (fact-checking), les défis des nouvelles chaînes de télévision au Bénin, ou encore les outils de mesure d'audience et le financement des médias dans un contexte numérique. Ces discussions visent à doter les professionnels des médias des compétences nécessaires pour exercer dans cet environnement en constante évolution.

Aurélie Adam Soulé Zoumarou, ministre du Numérique et de la digitalisation, à l’ouverture des travaux de la Semaine, a souligné l'ampleur de la mutation des médias au niveau mondial. Elle a évoqué la manière dont les jeunes générations, en particulier celles de 15 à 24 ans, sont de plus en plus friandes de contenus interactifs et numériques. Cette transformation numérique présente, certes, des défis, notamment la prolifération des fake news et les questions liées à la protection des données, mais elle constitue également une opportunité de réinventer les médias béninois. « Ainsi, à l'ère du numérique, les médias traditionnels, qu'ils soient publics ou privés, médias audiovisuels ou de la presse écrite, cohabitent désormais avec les médias en ligne », a-t-elle fait savoir.

Enfin, la ministre a invité les participants à tirer pleinement parti de la Senum pour échanger, apprendre, collaborer et innover. La transformation numérique des médias béninois n'est pas seulement une réponse aux nouvelles attentes du public, elle est aussi un levier pour renforcer la place des médias dans une société de l'information en constante évolution. Dans ce cadre, la Senum 2024 représente un moment stratégique pour repenser et redéfinir le rôle des médias dans un contexte numérique où les défis se multiplient.

Innovations

Au nom du président de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac), Lionel Gbègonnoudé a reconnu que le développement des technologies de l’information et de la communication a entamé une profonde transformation du secteur des médias. L’audiovisuel analogique, souligne-t-il, a donc cédé place à un écosystème des médias caractérisé par une accessibilité ou amélioration des outils de promotion. On assiste à une multiplication des écrans pour la consommation des contenus audiovisuels. Ces mutations induisent des défis complexes pour les différents acteurs de l’écosystème notamment le régulateur. Selon lui, il est nécessaire de repenser la régulation de la communication audiovisuelle pour l’adapter aux nouvelles mutations de l’écosystème des médias à l’ère du numérique. « Il revient à passer de la régulation des médias traditionnels à une régulation adaptée aux mutations de l’écosystème où la possibilité est donnée désormais à tous, de diffuser des informations sous diverses plateformes à travers l’internet », a-t-il fait savoir. 

Selon Luciano Hounkponou, président de l’Autorité de protection des données personnelles (Apdp), il est nécessaire de concilier la mission d’information des acteurs des médias avec l’obligation de protéger les données à caractère personnel. Cette protection des données à caractère personnel a besoin, à l’en croire, de la contribution des acteurs des médias. « Et pour réussir cette entreprise, les journalistes ont un rôle important à jouer », a-t-il indiqué en invitant l’ensemble des acteurs de l’écosystème du numérique et des médias à une meilleure adaptation aux mutations technologiques. Le président de l’Apdp affirme que les médias doivent tirer parti des nouveaux canaux tels que les réseaux sociaux, les blogs, les podcasts, les web tv et autres pour élargir leur audience tout en respectant la législation sur la protection des données à caractère personnel et ainsi contribuer à l’effort de sensibilisation de la population béninoise■