FInAB 2024: Cotonou, carrefour des arts du 23 au 28 avril

Après la première édition en 2023, Cotonou sera à nouveau la capitale du Festival international des arts du Bénin (FInAB). Ainsi, du 23 au 28 avril, la place de l’Amazone et le palais des Congrès accueilleront des activités culturelles qui permettront de faire découvrir la richesse et la diversité des expressions artistiques de l’Afrique autour du thème : «Identité et multiculturalisme: Impacts sur les industries culturelles créatives en Afrique».

Le promoteur et les personnalités du ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts au moment de la coupure de ruban symbolique

Faisant la genèse de son initiative qui en est à sa deuxième édition cette année, Ulrich Adjovi, président directeur général du groupe Empire, fait savoir qu’elle est née pour combler un vide.  Selon lui, ayant participé à un événement culturel organisé par l’Union économique et monétaire ouest-africaine, il a noté l’absence du Bénin, le FITHEB n’existant plus. Dès lors, de retour au pays, il a dû réunir « des acteurs majeurs » pour porter le FInAB sur les fonts baptismaux. Le FInAB prend en compte les arts tels que la danse, la mode, la littérature, le cinéma, les arts plastiques, le théâtre, la musique. Pour le compte de la deuxième édition, Ulrich Adjovi annonce avoir fait des innovations. A ces arts, il a ajouté la gastronomie qui, selon lui, «fait partie intégrante de la culture africaine ». L’autre nouveauté, poursuit-il, c’est l’influence art qui est « un domaine émergent ». Car, explique-t-il, cette édition célèbre les talents émergents dans tous les domaines d’art. «Nous allons parler de révélation de talents dans tous les arts. De jeunes artistes béninois talentueux n’arrivent pas à se vendre à l’international parce qu’ils n’ont pas les canaux», souligne-t-il.

Les personnalités faisant un tour sur les stands animés par les exposants

 Portail de communication

 Le FInAB leur offrira un portail de communication afin qu’ils puissent vendre leurs œuvres à l’international, indique-t-il. C’est, selon lui, ce qui justifie le déploiement d’une flopée de journalistes venus de divers pays sur l’événement. Mais en prélude au lancement de ce mardi, il y a eu une master class cinéma, le 18 mars, animée par les cinéastes Samson Adjaho et Claude Balogoun et la comédienne Carole Lokossou. Ces derniers ont eu à partager avec les jeunes cinéastes une passion, indique-t-il.

L’influence art a également été lancée pour donner de la visibilité aux artistes et à leurs œuvres. « Quel que soit l’art que vous exercez, si vous n’avez pas de bons canaux de communication, il vous sera très difficile de vendre vos œuvres», fait-il observer, soulignant qu’il s’agit de l’art de la nouvelle génération.

Cette édition recevra d’éminents promoteurs de festivals. A cet effet, une dizaine de promoteurs de festivals en Afrique seront accueillis à Cotonou. Ils pourront échanger avec les artistes béninois afin que ces derniers aient une ouverture sur l’international et sachent saisir les opportunités.

Levant un coin de voile sur le menu de cette rencontre, Ulrich Adjovi mentionne qu’en dehors des activités intellectuelles faites de conférences, de talk-shows, de master class et de panels, la partie festive ne manquera pas. Le public aura droit à des concerts, à la gastronomie, à la mode, etc. Il annonce que l’édition 2024 accueille 240 exposants.

 Encouragements

 L’artiste Assikiwa reconnaît les efforts du promoteur et l’encourage. A l’en croire, il n’est pas facile d’investir dans l’art au Bénin. Soulignant l’importance de ce rendez-vous culturel, elle a relevé la nécessité de l’apprentissage. Les artistes béninois ont besoin de connaître beaucoup de choses pour le développement de leur carrière. « Nous ne savons pas par quel réseau il faut passer pour aller à des endroits. Il faut des clés pour ouvrir des portes », fait-elle observer.

Grand événement culturel pour le Bénin et les artistes béninois et pour l’Afrique, le FInAB, au dire du promoteur culturel Aristide Agondanou, permet au Bénin de pouvoir faire venir sur son territoire des acteurs culturels d’Afrique.

Blaise Tchetchao, directeur des Arts et du Livre (Dal), représentant du ministre des Arts, retient que le FInAB est « le dernier-né du paysage artistique et culturel béninois. Le ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts soutient ce festival en ce sens qu’il valorise l’agenda culturel du Bénin, notamment les industries culturelles et créatives et impacte tous les domaines artistiques, assure-t-il au nom du ministre.

« Venez vous amuser. Ce sera six jours de festivités. Tout le monde y trouvera son compte », lance Ulrich Adjovi aux populations du Bénin avant la coupure de ruban symbolique marquant le lancement du FInAB 2024.