La Nation Bénin...
D’importants
lots de matériel au profit des Centres intégrés de prise en charge des victimes
de violences basées sur le genre (Cipec-Vbg) de Cotonou, Abomey et Parakou. Ce
don de matériel vise une meilleure prise en charge des victimes et survivantes
des Vbg. La cérémonie s’est déroulée, mercredi 19 mars, dans les locaux du
Cipec-Vbg de Cotonou.
«
Cette cérémonie intervient dans le cadre de la coopération entre Centres
intégrés de prise en charge des victimes de violences basées sur le genre
(Cipec-Vbg) et la Coopération suisse à travers l’unité de gestion du Programme
d’appui à l’égalité de genre (Paeg)… L’ensemble de ce matériel nous aidera à
assurer la prise en charge holistique des victimes et survivantes des Vbg. Cela
vient en appui aux efforts fournis par le gouvernement dans le cadre de la
prise en charge et émane de l’expression de nos besoins non encore couverts».
Sylvain Glitho, médecin coordonnateur du Cipec-Vbg d’Abomey, au nom de ses
pairs bénéficiaires de l’appui en divers matériels, s’est réjoui de cet appui
dont la finalité est d’assurer aux victimes et survivantes des Vbg, une
meilleure prise en charge. Trois échographes, trois ordinateurs, des
fournitures de bureau, des chaises et bancs et bien d’autres fournitures de
bureau composent l’essentiel de ce don à l’endroit des trois Cipec-Vbg de
Cotonou, Abomey et Parakou.
Des
centres qui, rappelle Simone Giger, ambassadrice de la Suisse au Bénin, «
représentent un maillon important dans la prise en charge des victimes en
délivrant des services publics de santé, de prise en charge psychologique et
quelquefois de prise en charge sociale ». La Coopération suisse est engagée aux
côtés du Bénin depuis plus de quarante ans et l’appuie entre autres dans ses
efforts de promotion des droits de la femme, rappelle-t-elle.
Ce n’est pas la première fois que la Suisse vole au secours des Cipec-Vbg. Déjà en 2024, plusieurs actions ont été menées en faveur de ces centres, notamment, la formation de 180 médecins généralistes, répartis dans 13 zones sanitaires, sur la prise en charge médicale des victimes de violences basées sur le genre. Ces actions, selon l’ambassadrice, viennent s’ajouter à celles déployées par le gouvernement avec de grandes avancées opérées pour le respect des droits des femmes et particulièrement dans la lutte contre les Vbg, apprécie aussi la diplomate.
Priorité à l’épanouissement de la femme
L’engagement
du gouvernement est total et sans faille, relève pour sa part Enagnon Pétas Akogbéto, directeur de cabinet
du ministre de la Santé. Il a fait de la promotion des droits de la femme et
des filles un levier important d’épanouissement de la femme et du développement
économique et social du Bénin, souligne-t-il. Les exemples pour l’illustrer ne
manquent pas, rappelle-t-il, énonçant de nombreuses dispositions légales
adoptées pour la répression des infractions à raison du sexe des personnes, la
prévention et la répression des violences faites aux femmes et aux filles, la
répression du harcèlement sexuel et protection des victimes, la création de
l’Institut national de la Femme… La violence basée sur le genre « constitue un
fléau qui touche malheureusement toutes les sociétés et malgré les progrès
réalisés, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour non seulement
réduire l’incidence de ces fléaux, mais aussi améliorer l’accessibilité
géographique et financière aux services de prise en charge afin de garantir une
prise en charge adéquate des victimes et la prévention de nouvelles violences»,
précise-t-il. Les centres de prise en charge intégrée constituent alors,
dira-t-il aussi, un instrument de réponse pour assurer une prise en charge
adéquate et holistique.
D’autres
acteurs donneront également de la voix à l’occasion, notamment le directeur du
Centre hospitalier universitaire de la mère et de l’enfant Lagune (Chu-Mel))
pour qui, ces appuis tant espérés arrivent comme un soulagement aussi bien pour
les victimes que le personnel commis à la prise en charge.
Aurélien Atindégla, représentant de Particip-Gmbh, opérateur d’appui technique, revient sur la mission complexe des Cipec, qui nécessite de mettre à leur disposition des moyens importants et spécifiques afin d’exiger d’eux des rendements meilleurs.