Projet Fortification alimentaire à grande échelle: Des échanges autour des règles d’utilisation du logo “Enrichi”

Revoir les règles d’utilisation existantes du logo “Enrichi” et proposer des améliorations sur ces textes afin de faciliter sa gestion et les procédures d’acquisition par les industries produisant les aliments fortifiés. C’est le but de l’atelier sous-régional initié par Catholics relief services (Crs) et qui se tient depuis ce mardi 25 juin à Cotonou. Ceci dans le cadre de la mise en œuvre du projet Fortification alimentaire à grande échelle (Fage) mis en œuvre par Crs en collaboration avec l’Organisation ouest-africaine de la santé et la commission de la Cedeao, sur financement de la Giz. De manière concrète, il est question pour les participants venus de différents pays ouest-africains d’examiner les règles d’utilisation existantes du logo « Enrichi» et de proposer des mises à jour ou des modifications pour améliorer sa gestion et son utilisation. Ils vont aussi évaluer les procédures actuelles d’acquisition du logo et proposer des améliorations pour optimiser son acquisition par les industries qui produisent les aliments fortifiées.

En effet, l'Afrique de l'Ouest est la région où le fardeau de la dénutrition est le plus lourd en Afrique. La prévalence du retard de croissance (30,9 %) et de l'émaciation (6,9 %) y est plus élevée que les moyennes mondiales (22 % et 6,7 %, respectivement). Les femmes en âge de procréer souffrent également d'un niveau élevé de problèmes de santé liés à la nutrition et à des carences en micronutriments, comme l'anémie (51,8 %). Les dernières données du Rapport mondial sur la nutrition montrent qu'aucun pays d'Afrique de l'Ouest n'est en passe d'atteindre l'objectif en matière d'anémie pour les femmes en âge de procréer. Les femmes sont plus exposées aux carences en micronutriments en raison de leurs besoins plus élevés et de la faible diversité de leur régime alimentaire puisqu'elles mangent souvent en dernier. En général, les régimes alimentaires en Afrique de l'Ouest sont monotones et manquent d'une diversité suffisante pour améliorer l'apport en micronutriments. La Fortification alimentaire à grande échelle (Fage) a été promue comme un moyen de remédier aux carences nutritionnelles à grande échelle. « Dans notre nouvelle stratégie d’agence, nous aspirons à être plus ambitieux et plus audacieux pour un monde dans lequel chaque personne, (en tout premier lieu, les pauvres, les vulnérables et les marginalisés), aura la possibilité de réaliser son potentiel humain donné par Dieu», a affirmé Katherine Overcamp, directrice pays de Crs au Bénin, une institution créée en 1943 par les évêques américains et qui constitue l’agence humanitaire internationale de la communauté des catholiques des Etats-Unis. Elle a aussi exprimé sa gratitude à tous les acteurs impliqués dans le projet et qui lui permettent d’atteindre progressivement ses résultats.

En ouvrant ces assises qui durent trois jours, l’ambassadeur Euloge Hinvi, secrétaire exécutif de l’Association des industries de la filière oléagineuse (Aifo-Uemoa-Cedeao) a réitéré l’engagement de son creuset à lutter contre les carences nutritionnelles. Ce qui lui a d’ailleurs permis d’avoir plusieurs distinctions à l’international. « L’Aifo-Uemoa-Cedeao s’engage, dès à présent, à mettre en symbiose les règles de gestion du logotype avec la dynamique actuelle afin que le logotype “Enrichi” devienne un label régional, gage de la fortification dans les 15 pays-Etats membres de la Cedeao », a-t-il promis.