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Tany Gobou, président de l’Amicale des Associations des supporters des clubs de Côte d’Ivoire: « Nous avons travaillé à ce qu’il y ait un climat de paix autour de ce tournoi »

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Tany Gobou, président de l’Amicale des Associations des supporters des clubs de Côte d’Ivoire Tany Gobou, président de l’Amicale des Associations des supporters des clubs de Côte d’Ivoire

Avec sa double casquette de président de l’Amicale des Associations des supporters des clubs de Côte d’Ivoire et chargé des supporters des 24 pays qualifiés dans le Comité d’organisation de la Coupe d’Afrique des nations 2023, Tany Gobou est l’une des chevilles ouvrières de la réussite du tournoi au pays des Eléphants. Dans cette interview, il parle de sa partition et des dispositions qui ont favorisé un bon séjour aux supporters en Côte d’Ivoire. 

Par   Christian HOUNONGBE, le 09 févr. 2024 à 04h38 Durée 3 min.
#Tany Gobo #président de l’Amicale des Associations des supporters des clubs de Côte d’Ivoire #de paix autour de ce tournoi

Votre pays abrite depuis quelques jours la Can 2023. Quelle est la partition de votre association dans l’organisation de cette compétition ?

Vous voyez vous-même l’engouement que suscite cette compétition depuis son lancement ici à Abidjan et dans les autres grandes villes de Côte d’Ivoire. C’est dire que nous avons travaillé à ce qu’il y ait un climat de paix et de convivialité autour de ce tournoi qui a démarré le 13 janvier. C’est le résultat d’un travail de longue haleine. Dans un premier temps, nous avons mobilisé les personnes ressources résidant en Côte d’Ivoire et dans les 23 pays qualifiés. Nous avons créé ensuite les Amicales des supporters au niveau de chaque région du continent pour leur permettre d’accueillir leurs sélections une fois sur place. C’est pour permettre aux résidents de ces pays en Côte d’Ivoire d’aider leurs compatriotes qui viendront pour la compétition. En dehors de ces initiatives, nous avons fait signer la charte du supporter, le 6 décembre, lors d’un match de gala, à toutes les délégations de supporters. Nous avons eu tous les pays (de l’Afrique du nord à l’Afrique au sud du Sahara) qui ont pris part à cette rencontre. 

La compétition se déroule dans plusieurs villes de la Côte d’Ivoire. Comment avez-vous réussi à créer la synergie entre vos supporters et ceux venus d’ailleurs ?

L’Amicale des supporters des clubs de Côte d’Ivoire dispose de bases dans tout le pays. Nos démembrements se sont mis au travail pour permettre à tous les groupes venus des pays frères d’être comme chez eux. Nous avons les comités à Korhogo, San Pédro, Yamoussoukro et à Bouaké. Ces derniers ont fait un travail appréciable. Ce sont donc nos démembrements qui nous ont permis d'accueillir tous les autres supporters. Même les supporters maliens bloqués à Korhogo au début du tournoi ont fini par passer la frontière grâce à notre contribution. Nous avons travaillé en amont avec les transporteurs, la commission sécurité du Cocan, pour permettre à tous ceux-ci de pouvoir entrer sur le territoire ivoirien. Nous avons assisté à l’installation des supporters de tous les pays avec l’aide de leurs ambassades en Côte d’Ivoire. Ils se sont bien installés dans leurs bases avec des convois sécurisés. 

La Côte d’Ivoire a soufflé le chaud et le froid dans ce tournoi avec la débâcle de son équipe au premier tour. Comment les supporters ont-ils vécu cet épisode ?

 En tant que groupe de supporters de pays hôte, ce n’était pas facile pour nous de vivre ce moment. Nous étions meurtris, car on avait peur pour les infrastructures quand il y a eu des jets d’eau lors de la défaite de la Côte d’Ivoire contre la Guinée équatoriale. Nous avons donc sensibilisé les nôtres afin que les infrastructures mises en place dans le cadre de cette compétition ne soient pas détruites. C’était un petit couac que les Ivoiriens ont pris après sportivement jusqu’à la qualification pour les huitièmes et vous connaissez la suite. Actuellement, tout se passe bien. Les supporters se sont apaisés. Le football est un jeu. On ne doit pas se blesser ou faire mal à autrui à cause de ce sport qui rassemble et unit les nations. 

Nous avons eu des informations selon lesquelles les choses ne vont toujours pas bien au niveau de la vente des tickets. Que faites-vous pour améliorer la situation au niveau de la billetterie avant la finale ?

Nous avons fait beaucoup de choses au niveau de la billetterie pour faciliter l’achat des tickets aux supporters de toutes les équipes. Nous avons organisé des rencontres avec les différentes ambassades et la commission billetterie dirigée par Janvier Kouakou. Nous avons dévoilé la méthode pour acquérir les tickets de matches. Et, c’est là que les représentations diplomatiques des pays ont compris que chaque délégation a droit à 5 % de dotation sur chaque match. Nous avons aussi expliqué aux populations les méthodes pour avoir les billets. Mais, l’engouement étant grand autour de cette Can, il y a beaucoup de personnes qui ne sont pas satisfaites, car les places dans les stades sont limitées. Pour une question de sécurité, la Caf a veillé à ce que les spectateurs soient dans de bonnes conditions dans les stades. Nous avons expliqué aux populations que ce n’est pas le Cocan qui gère la billetterie. Beaucoup de choses se sont améliorées et plus de 60 % des billets sont vendus.