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Aurélien Agbénonci à la 36e Conférence ministérielle de la francophonie: « Le Bénin reste solidaire des réformes…»

Politique
Par   Josué F. MEHOUENOU, le 30 oct. 2019 à 19h46

 

Le gouvernement béninois est favorable aux réformes au niveau de l’Organisation internationale de la francophonie (Oif) et les soutient. Le message du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, à l’occasion de la 36Conférence ministérielle de la francophonie dont les travaux ont démarré, hier mercredi 30 octobre à Monaco, est allé dans ce sens.

La Conférence ministérielle de la francophonie (Cmf) fait partie, des trois instances consacrées par la Charte de la francophonie. Elle réunit une fois par an, tous les ministres en charge de la Francophonie des pays membres de l’Organisation Internationale de la Francophonie (Oif). Cette année, les travaux se déroulent dans la Principauté de Monaco les 30 et 31 octobre 2019 sur le thème « Réconcilier l’humanité et la planète : perspectives dans l’espace francophone à la veille des 50 ans de l’Oif».

A cette première conférence ministérielle sous la direction de Mme Louise Mushikiwabo, secrétaire générale de la Francophonie après son élection au XVIIe sommet de la Francophonie à Erevan en Arménie, le Bénin est également présent. La délégation béninoise est conduite par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Aurélien Agbénonci et est composée de l’ambassadeur du Bénin près de l’Oif, du représentant personnel du Chef de l’Etat au Cpf, du secrétaire général de la Commission nationale permanente de la Francophonie…

«Le gouvernement du Bénin reste solidaire des réformes pour l’orientation et la gouvernance de la Francophonie dans un contexte international où le multilatéralisme est de plus en plus éprouvé », a indiqué le ministre face aux représentants des 88 États et gouvernements de l’espace francophone réunis au Grimaldi forum. Le thème de la rencontre lui semble également de grande importance et surtout plus actuel. Selon Global Footprint Network, le 29 juillet 2019, l’humanité a déjà consommé autant de ressources naturelles que ce que la Terre ou la nature peut renouveler durant l’année entière. Ce dépassement intervient cette année deux mois plus tôt qu’il y a 20 ans, a exposé le ministre dans son adresse. Pour lui, l’alerte donnée par ce réseau sur l’ampleur de la dégradation de l’environnement et ses conséquences à court, à moyen et à long terme interpelle et impose une synergie d’actions.

 Les actions fortes du Bénin

Le Bénin, à l’instar de beaucoup de pays, subit les manifestations des changements climatiques comme la baisse des pluies, la hausse des températures, inondations, illustre le ministre Aurélien Agbénonci avant de mentionner que, face à une telle situation, le gouvernement béninois a posé un acte majeur à travers « le vote de la loi n°2018-18 portant réglementation des changements climatiques en République du Bénin ». Ce qui a engendré la mise en œuvre d’un vaste programme de lutte contre l’érosion côtière et le vote d’une autre loi portant interdiction de la production, de l'exportation, de la commercialisation, de l'utilisation des sachets. « Par ces mesures, notre gouvernement entend se mettre en règle vis-à-vis de la convention des Nations Unies sur les changements climatiques, notamment, et de l’accord de Paris pour régler le niveau de réchauffement de la planète », assure-t-il.

L’autre défi qui découle du thème de la rencontre, selon lui, c’est le devoir de réconcilier l’humanité avec son histoire, ses racines culturelles effacées par les aléas de l’histoire. Là encore, le Bénin se fait activement présent. « Le Bénin, dans le cadre de la coopération muséale, a initié un projet de rétrocession des biens culturels spoliés au cours des guerres et des conflits. C’est notre manière de contribuer à la mise en œuvre de la résolution 4 du 17Sommet de la Francophonie relative à la participation culturelle », a souligné le ministre.

Dans le cadre de la mise en œuvre de la résolution sur le transfert des connaissances et la valorisation de la recherche, le Bénin a aussi signé en avril dernier un accord-cadre avec l’Agence universitaire de la Francophonie, a rappelé le ministre. Lequel vise « à faciliter l’accès des universités nationales du Bénin aux nouvelles compétences et innovations technologiques dans les établissements d’enseignement supérieur francophones, à promouvoir les liens avec les entreprises publiques/privées ».Le ministre Aurélien Agbénoncia évoquél’élection du Bénin à la tête du Réseau des ministres en charge de l’Economie numérique. « Pour le lancement du Réseau, plusieurs actions de visibilité et d’échanges ont été menées ».