La Nation Bénin...
Le
procureur de la République près le Tribunal de première instance de première
classe de Parakou est décidé à faire toute la lumière sur les circonstances du
décès, dans la nuit du lundi 18 au mardi 19 novembre dernier au quartier Nima,
du jeune Samba Fayçal Ouorou Gani. Dans un communiqué publié par son cabinet,
mercredi 27 novembre dernier, il en a donné l’assurance, après avoir placé sept
personnes en détention provisoire et cinq autres sous contrôle judiciaire.
Suite
à l’information ouverte par le procureur de la République près le Tribunal de
première instance de première classe de Parakou, Alain Raoul Agboton, l’opinion
publique en sait désormais un peu plus sur les circonstances dans lesquelles
est survenu le décès du jeune Samba Fayçal Ouorou Gani, dans la nuit du lundi
18 au mardi 19 novembre dernier au quartier Nima. En témoigne le communiqué
publié par son cabinet, mercredi 27 novembre dernier.
Il
en ressort que, mardi 19 novembre dernier, le commissaire du deuxième
arrondissement de Parakou avait informé le procureur de la découverte du corps
du jeune homme avec une motocyclette rangée à ses côtés. Le décès était
survenu, lui avait-on alors annoncé, suite à un accident de la circulation. Ce
n’est que plus tard, toujours selon le même communiqué, que les messages vocaux
et les diverses publications sur les réseaux sociaux lui apprendront qu’il
s’agissait d’une bavure policière. Face à cette situation, il a été amené,
mercredi 20 novembre, à inviter le père du défunt, les auteurs desdits messages
et un autre témoin des faits. C’est pour les entendre et mieux comprendre ce
qui s’est passé. De leurs différentes déclarations, il apprendra que dans la
nuit du lundi 18 au mardi 19 novembre dernier, vers 1h, quatre policiers ont
interpellé Samba Fayçal Ouorou Gani et un conducteur de taxi-moto, pour un
contrôle d’identité. Mais que, après la vérification des pièces, les agents lui
ont intimé l’ordre de leur remettre son téléphone portable, ou à tout le moins,
de le déverrouiller. Injonction à laquelle il n’a pas cru devoir s’exécuter,
suscitant la colère des policiers qui se sont jetés sur lui à bras raccourcis. Paniqué,
le conducteur de taxi-moto a dû prendre la fuite, abandonnant sa moto sur les
lieux.
Au
vu de ces nouvelles informations, rapporte le même communiqué, le procureur de
la République s’est autosaisi de l’affaire, en ouvrant immédiatement une
enquête judiciaire. Une première vague d’interpellations a permis de lui
présenter 11 policiers et un agent de santé. A l’issue des premières auditions,
sept parmi eux, dont le médecin légiste, ont été placés en détention
provisoire. Les cinq autres suspects mis sous contrôle judiciaire ou
convocation.
Par
ailleurs, sur son ordre, le corps du défunt avait, une semaine après son
inhumation, été exhumé. Cette procédure qui répond à l’enquête judiciaire qu’il
a lancée, devrait permettre de faire les analyses scientifiques qui
s’imposaient afin de déterminer les causes du décès.
A
l’éclatement de l’affaire, les six policiers ayant participé à la patrouille,
lors du décès du jeune, avaient été interpellés et placés en garde à vue.
C’était par leur hiérarchie.
Le procureur de la République a tenu à rassurer les populations que l’enquête suit son cours. Il a promis que les responsables de ce drame seront identifiés, puis poursuivis afin de rendre justice à la victime et à sa famille.