La Nation Bénin...
La
localité de Garou, dans la commune de Malanville, a connu des heures chaudes,
ce mardi 26 mars en fin de matinée, avec un conflit ayant opposé agriculteurs
et éleveurs. On déplore le décès d’un agriculteur, de nombreux greniers et
cases saccagés ou incendiés dans un campement peul.
Malgré
les efforts du gouvernement appuyé par les Organisations internationales et
celles de la Société civile, pour la sédentarisation de l’élevage au Bénin et
la mise en œuvre des projets prônant la cohésion sociale entre les différentes
communautés, les conflits entre agriculteurs et éleveurs persistent. Le dernier
cas en date, c’est celui survenu dans la nuit du lundi 25 au mardi 26 mars à
Garou, un arrondissement de la commune de Malanville.
Dans
la localité, la tension était vive entre agriculteurs et éleveurs, en fin de
matinée de ce mardi 26 mars. Le bilan des altercations fait état d’un décès
dans les rangs des agriculteurs, puis de nombreuses cases et plusieurs greniers
saccagés ou brûlés dans un campement peul. N’eût été l’intervention des forces
de sécurité, il aurait davantage été lourd.
Selon
les informations recueillies, tout a commencé dans la nuit du lundi 25 mars
dernier avec un bouvier qui aurait porté, avec une arme blanche, des coups à un
jeune agriculteur dans son champ. Malheureusement, ce dernier n’a pas survécu à
ses blessures. Le présumé meurtrier, d’après les mêmes sources, a été arrêté
par la police, puis gardé pendant quelques heures au commissariat, avant d’être
conduit à une destination inconnue.
Ayant
appris le décès de l’un des leurs, les agriculteurs ont décidé de le venger en
prenant d’assaut un campement peul. C’est pour commettre des actes de
vandalisme. Dans leur furie, ils ont détruit et incendié des cases et greniers.
Pendant
des heures, ce mardi 26 mars, c’est une foule en courroux qui a assiégé les
alentours du commissariat de Garou. Elle réclamait que le présumé meurtrier lui
soit livré. Entre-temps, un détachement militaire a été déployé en renfort.
C’est pour assurer la sécurité des lieux, avec les éléments de la Police
républicaine. Grâce à leur présence, des actions en représailles contre
d’autres campements peuls ont pu être évitées.