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Lutte contre le paludisme: L’appel à intensifier les efforts

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Les moustiquaires de nouvelle génération qui apportent une meilleure protection contre le paludisme Les moustiquaires de nouvelle génération qui apportent une meilleure protection contre le paludisme

Les pays sont invités à multiplier les efforts dans le cadre de la lutte contre le paludisme. L’Organisation mondiale de la santé (Oms) recommande des efforts accrus à déployer à l’échelle mondiale pour endiguer la menace croissante que représente ce fléau qui fait tant de dégâts.

Par   Alexis METON A/R Atacora-Donga, le 28 févr. 2025 à 02h01 Durée 2 min.
#Lutte contre le paludisme

La lutte contre le paludisme nécessite des efforts accrus à déployer à l’échelle mondiale, recommande l’Organisation mondiale de la santé. L’institution soutient que lesdits efforts aideront à endiguer ce phénomène qui cause tant de dégâts. Les nations doivent, ajoute-t-elle, garantir l’accès équitable à des outils salvateurs de lutte contre le paludisme pour inverser la tendance. Selon les données fournies par l’Oms, en décembre 2024, environ 2,2 milliards de cas de paludisme et 12,7 millions de décès dus à cette maladie ont été évités depuis 2000. Malgré ces avancées, elle fait remarquer que la maladie constitue toujours une grave menace pour la santé dans le monde, en particulier dans la région africaine de l’Oms. 

Face aux conséquences sur la santé des patients, l’Oms martèle que l’élargissement des outils efficaces contre le fléau fait renaître l’espoir. Il contribue à enregistrer de nouvelles avancées dans les pays d’endémie palustre.

Il faut dire qu’en décembre 2024, dix-sept pays ont intégré le vaccin antipaludique à leurs programmes nationaux de vaccination de l’enfant. Une généralisation du vaccin en Afrique devrait permettre de sauver des dizaines de milliers de jeunes vies chaque année, selon l’Oms. Elle souligne qu’en novembre 2024, quarante-quatre pays et un territoire ont été certifiés exempts de paludisme par l’Oms avec la perspective que de nombreux autres pays se dirigent peu à peu vers cet objectif. « Sur les 83 pays d’endémie palustre, 25 pays signalent aujourd’hui moins de 10 cas de paludisme par an, contre 4 pays en 2000. Depuis 2015, la région africaine de l’Oms a par ailleurs enregistré une réduction de 16 % de son taux de mortalité palustre. Cependant, le taux de 52,4 décès pour 100 000 personnes à risque en 2023, selon l’estimation, reste plus de deux fois supérieur à l’objectif de 23 décès pour 100 000 personnes fixé dans la Stratégie technique mondiale de lutte contre le paludisme 2026-2030 et davantage d’efforts doivent être consentis », précise l’Oms.  

Selon le dernier rapport de l’Oms, il est estimé à deux cent soixante-trois (263) millions le nombre de cas de paludisme et à cinq cent quatre-vingt-dix-sept mille (597 000) le nombre de décès dus à cette maladie dans le monde en 2023. Cela représente environ 11 millions de cas de plus qu’en 2022 et presque le même nombre de décès. Environ 95 % des décès sont survenus dans la région africaine de l’Oms, où de nombreuses personnes à risque n’ont toujours pas accès aux services requis pour prévenir, détecter et traiter cette maladie.

Les moustiquaires de nouvelle génération, qui apportent une meilleure protection contre le paludisme, sont de plus en plus accessibles, ce qui favorise la lutte contre la résistance des moustiques aux pyréthrinoïdes, souligne l’institution. En 2023, ces nouveaux types de moustiquaires représentaient 78 % des cent quatre-vingt-quinze (195) millions de moustiquaires livrées en Afrique subsaharienne, contre 59 % en 2022.  

En ce qui concerne le financement du paludisme, il permet une lutte efficace à l’échelle mondiale, mais il parait insuffisant pour inverser les tendances actuelles notamment dans les pays africains durement touchés. L’Oms souligne qu’en 2023, le financement total a atteint environ quatre milliards de dollars des États-Unis (Usd). Ce qui est bien en deçà de l’objectif de financement de 8,3 milliards Usd établi dans le cadre de la Stratégie technique mondiale. « L’insuffisance des fonds alloués a entraîné une prise en charge bien insuffisante des moustiquaires imprégnées d’insecticide, des médicaments et d’autres outils salvateurs, situation dont les personnes les plus vulnérables face à la maladie ont le plus souffert », mentionne le rapport.