Défis sanitaires: La contribution du ministère des Affaires sociales

Deux aspects importants de l’action du ministère des Affaires sociales ont été évoqués dans la communication de la directrice adjointe de cabinet. Il s’agit dans un premier temps, des stratégies mises en place pour la promotion de la santé et dans un second temps, de l’appui matériel et financier apporté aux indigents. Il importe de définir ce qu’est la santé pour mieux apprécier l’intervention du Masm dans cette noble lutte. Agnès Badou définit donc la santé comme un état de bien-être physique, mental et social, qui n’exclut pas l’absence de maladies et d’infirmité. Pour apporter sa pierre à l’édifice, le Masm procède à des sensibilisations sur diverses thématiques telles que la santé sexuelle et reproductive chez les jeunes.

Dialogue parent-enfant

Plusieurs campagnes ont vu le jour notamment la campagne « Agbaza tché » pour éduquer les filles à prendre soin de leur corps, à respecter et à faire respecter leur corps, à développer une bonne estime de soi et à avoir des notions pertinentes en santé reproductive. Littéralement, le slogan autour de cette campagne « Agbaza tché sika nouwê » signifie « Mon corps est de l’or. ». De plus, la promotion du dialogue parent-enfant est une priorité du ministère qui accorde du prix à cette question capitale grâce à deux départements : celui de la famille, de l’enfance et de l’adolescence et celui de l’inclusion sociale. Pour Agnès Badou, le dialogue parent-enfant vise entre autres à sensibiliser les parents à l’importance d’aborder certains sujets sensibles liés à la sexualité avec leurs enfants. Elle affirme qu’il existe un guide qui permet aux assistants sociaux de pouvoir aider les parents dans ces échanges.

Le ministère des Affaires sociales sensibilise les jeunes filles des communautés du Bénin sur la gestion de l’hygiène menstruelle. Les menstruations peuvent constituer un handicap, dans certaines régions du Bénin, à la scolarisation des jeunes filles. Par ailleurs, le Masm détecte, prend en charge cliniquement et psychologiquement les femmes souffrant de fistules obstétricales avant de les réinsérer en société à travers un processus d’autonomisation financière grâce à l’appui de partenaires techniques et financiers d’envergure internationale.

L’appui psychosocial

Il existe un programme pour accompagner les personnes handicapées notamment un projet en faveur des personnes autistes, en vue de les suivre, de les assister dans leur processus de scolarisation et d’adaptation et soutenir les parents face à cette situation parfois stressante. En outre, il faut noter l’appui aux personnes vivant avec des troubles psychiatriques. La directrice adjointe de cabinet a évoqué la création en cours d’un centre d’assistance psychiatrique qui aura vocation à prendre en charge les personnes souffrant de ce mal et qui errent dans les rues.

Le ministère des Affaires sociales et de la Microfinance a vocation également à assurer la protection sociale plus précisément l’assistance sociale. Dans ce cadre, le Masm appuie plusieurs ménages et individus faisant face aux problèmes de santé. Il existe un programme dénommé « Appui d’urgence » au niveau des hôpitaux grâce au service social de santé. Ce qui soulève l’importance de la présence des assistants sociaux dans les hôpitaux.

Elle évoque également l’assurance maladie aux plus pauvres à travers le projet Arch. Elle rappelle que cette assurance est destinée aux « pauvres extrêmes » qui reçoivent une carte donnant droit au « panier santé ». Ce projet couvre les 12 départements et dessert à cette date plus d’un million de personnes qui ont accès gratuitement aux soins aussi bien dans les hôpitaux publics que privés.

Agnès Badou évoque également la césarienne gratuite et les soins de réadaptation offerts aux personnes handicapées.

Les actions sont non exhaustives et se poursuivent sur toute l’étendue du territoire national■