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42è Session ordinaire du Conseil d’administration du FAGACE: Rendre l’institution plus opérationnelle et consolider son rayonnement

Société
Par   Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori, le 03 juin 2015 à 06h48

La 42è Session ordinaire du Conseil d’administration du Fonds africain de garantie et de coopération économique (FAGACE) s’est tenue hier, mardi 2 juin à Cotonou. Organisée en prélude à la 7è Session ordinaire du Conseil des gouverneurs de la même institution prévue ce jour, elle aura à délibérer sur des questions importantes pour le développement du fonds.

Le FAGACE veille au fonctionnement régulier de ses institutions statutaires. En témoigne son Conseil d’administration dont la 42è Session ordinaire a eu lieu hier, mardi 2 juin à son siège à Cotonou. La rencontre a réuni aux côtés du président dudit conseil, le Rwandais Cyrille Hatégékimana, les administrateurs.

Ces dernières années, afin de renforcer les capacités d’intervention du FAGACE, ses Etats membres ont dans un élan de solidarité remarquable, entrepris de tracer de nouveaux sillons. Au nombre de ceux-ci, le président du Conseil d’administration, Cyrille Hatégékimana a cité l’adoption en 2010 d’un plan de redressement à court terme qui aura permis de restaurer la qualité de la signature du fonds, l’adoption du plan quadriennal 2012-2015 en vue de la relance de ses activités opérationnelles. A ces deux actions, il faudra ajouter l’approbation par les instances de décisions de l’augmentation progressive du capital de 100 à 200, puis à 350 milliards F CFA en 2014.

Effectivité de la relance des activités

Grâce à ces mesures, a rassuré le président du Conseil d’administration, la relance progressive des activités opérationnelles est désormais effective. Ainsi, en dépit des difficultés conjoncturelles qu’elle a connues, le FAGACE a enregistré de bons résultats depuis 4 ans surtout grâce à l’assainissement de son portefeuille, a fait remarquer Cyrille Hatégékimana. Selon lui, ce sont les outils de redressement et de développement de l’activité dont le fonds a été doté, qui ont assurément renforcé sa bonne gouvernance et son efficacité. « Ainsi depuis deux ans, la commission d’audit veille à la transparence et à plus de visibilité sur les résultats du fonds. Ce qui constitue sans aucun doute un signal fort lancé en direction des partenaires », a indiqué le président Cyrille Hatégékimana. C’est pour entretenir cette dynamique, précise-t-il, que le Conseil d’administration a autorisé lors de ses précédentes sessions en 2014, la diversification des activités du FAGACE, en validant les textes régissant le financement direct et la mobilisation des ressources notamment l’emprunt obligataire FAGACE sur le marché de la Communauté économique monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).
L’autre acquis que le président du Conseil d’administration a évoqué et qui a aussi contribué aux résultats enregistrés, est d’ordre opérationnel. Il s’est traduit par le renforcement de la coopération avec d’autres institutions de développement à travers des interventions conjointes sur des projets et leur suivi. Cette coopération prend aussi en compte la poursuite du plan de recouvrement des créances, l’assainissement du portefeuille et la diversification des activités du fonds.

De la sauvegarde des acquis

Situant l’importance de cette 42è session, le président du Conseil d’administration a expliqué qu’elle tient aux défis auxquels le FAGACE est confronté notamment celui du renforcement de l’opérationnalisation de ses activités afin de mieux répondre aux sollicitations pressantes de ses Etats membres, tant en matière de garantie que de financement direct. Au cours de la rencontre, les administrateurs ont examiné les états financiers du Fonds à la lumière du contexte actuel.
Appréciant la situation financière du FAGACE, le président Cyrille Hatégékimana a confié qu’elle donne des indications sur l’importance des défis à relever et le poids des mesures qu’ils seront certainement amenées à prendre au cours de leurs prochaines sessions. Dans ce cadre, la sauvegarde des acquis du fonds et le renforcement de ses moyens d’intervention devraient lui permettre, a-t-il suggéré, de mieux soutenir la création de projets intégrateurs aptes à l’aider à faire face aux défis de la croissance et de l’emploi.