La Nation Bénin...
Un atelier de validation de la planification
pluriannuelle du Programme d’appui aux initiatives dans le secteur de l’élevage
et à la cohésion sociale (Paie-Coso) s’est ouvert ce jeudi 7 décembre à
Cotonou. Les acteurs clés débattent de la théorie du changement du programme,
des activités prévues et du calendrier d’exécution 2023-2025, avant d’adopter
les manuels de mise en œuvre.
Le Programme d’appui aux initiatives dans le
secteur de l’élevage et à la cohésion sociale (Paie-Coso) aborde sa phase
active. Le calendrier d’exécution sur la période 2023-2025 sera adopté cet
après-midi, au terme de l’atelier de validation de la planification
pluriannuelle qui se tient les 7 et 8 décembre à Cotonou. Préfets, maires,
chefs de projets, responsables d’organisations paysannes et partenaires
techniques et financiers impliqués se penchent sur les axes de synergie et les
opportunités de collaboration du programme avec les initiatives stratégiques en
cours dans la zone d’intervention (les quatre départements du Nord : Atacora,
Donga, Borgou et Alibori) et qui sont en lien avec la cohésion sociale et le
secteur de l’élevage.
Les frontières au Nord du pays sont source de
perturbations et la cohésion sociale est menacée, avec des perceptions
d’exclusion chez les communautés de la région, signale Dr Adamou Mama Sambo,
haut-commissaire à la sédentarisation des éleveurs. Pour corriger cet état de
choses pouvant nuire à la légitimité de l’Etat dans ces communautés et par
conséquent sa capacité à atténuer les conflits et tensions inter et
intra-communautaires potentiels, le programme Paie-Coso financé par la
Coopération suisse au Bénin vient en appui aux efforts du gouvernement et
d’autres partenaires que sont : Banque mondiale, Pnud, Coopération allemande
Giz, Unicef, se réjouit-il. Entre autres initiatives en cours, il y a : le
Programme de sédentarisation des ruminants (Psr) du Haut-Commissariat à la
sédentarisation des éleveurs (Hcse), le Projet de sédentarisation des troupeaux
de ruminants (Proser) qui est à sa deuxième phase et surtout le volet national
du Projet de cohésion sociale des régions nord du golfe de Guinée (Coso).
Engagement
D’un montant de 3,3 milliards F Cfa, le
programme Paie-Coso vise globalement « à renforcer la contribution du
sous-secteur de l’élevage à la croissance économique et réduire les risques de
fragilité, conflit et violence au Bénin », indique Stephanie Guha, cheffe de
coopération suppléante au Bureau de la Coopération suisse au Bénin. De façon
spécifique, poursuit-elle, il est question de contribuer à des productions
animales par la transformation des systèmes d’élevage dans un environnement
sécurisé.
La Coopération suisse entend contribuer à la
mise en place d’un cadre législatif et réglementaire approprié, à l’aménagement
territorial propice pour les communautés d’agro-éleveurs et au renforcement des
infrastructures agropastorales et sociocommunautaires. Le respect du
chronogramme d’exécution établi et la mise en œuvre effective des actions
définies permettraient une meilleure gestion des ressources pastorales, un
meilleur accès au foncier, au financement agricole et à d’autres services, le
renforcement de la production et de la productivité des espèces bovines, ovines
et caprines ainsi que la diversification des activités économiques et
l’amélioration de l’accès au marché.
Ainsi, « Les communautés d’agro-éleveurs
pourront réduire leur périmètre de mobilité, améliorer leurs conditions de vie
et mieux contribuer à la sécurité alimentaire et au développement économique
inclusif et durable du pays », espère Mme Guha. « Et si le principe de gestion
de programme sensible aux conflits est respecté, poursuit-elle, les relations
intercommunautaires seront améliorées avec des bénéfices mutuels renforcés. »