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Appui au secteur de l’élevage et à la cohésion sociale: Le programme Paie-Coso 2023-2025 entre dans sa phase active

Société
Les participants à l’atelier définissent les ajustements nécessaires pour aligner le Paie-Coso sur les autres initiatives en cours, ainsi que les axes de synergie et de collaboration Les participants à l’atelier définissent les ajustements nécessaires pour aligner le Paie-Coso sur les autres initiatives en cours, ainsi que les axes de synergie et de collaboration

Un atelier de validation de la planification pluriannuelle du Programme d’appui aux initiatives dans le secteur de l’élevage et à la cohésion sociale (Paie-Coso) s’est ouvert ce jeudi 7 décembre à Cotonou. Les acteurs clés débattent de la théorie du changement du programme, des activités prévues et du calendrier d’exécution 2023-2025, avant d’adopter les manuels de mise en œuvre.

Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 08 déc. 2023 à 04h47 Durée 4 min.
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Le Programme d’appui aux initiatives dans le secteur de l’élevage et à la cohésion sociale (Paie-Coso) aborde sa phase active. Le calendrier d’exécution sur la période 2023-2025 sera adopté cet après-midi, au terme de l’atelier de validation de la planification pluriannuelle qui se tient les 7 et 8 décembre à Cotonou. Préfets, maires, chefs de projets, responsables d’organisations paysannes et partenaires techniques et financiers impliqués se penchent sur les axes de synergie et les opportunités de collaboration du programme avec les initiatives stratégiques en cours dans la zone d’intervention (les quatre départements du Nord : Atacora, Donga, Borgou et Alibori) et qui sont en lien avec la cohésion sociale et le secteur de l’élevage.

Les frontières au Nord du pays sont source de perturbations et la cohésion sociale est menacée, avec des perceptions d’exclusion chez les communautés de la région, signale Dr Adamou Mama Sambo, haut-commissaire à la sédentarisation des éleveurs. Pour corriger cet état de choses pouvant nuire à la légitimité de l’Etat dans ces communautés et par conséquent sa capacité à atténuer les conflits et tensions inter et intra-communautaires potentiels, le programme Paie-Coso financé par la Coopération suisse au Bénin vient en appui aux efforts du gouvernement et d’autres partenaires que sont : Banque mondiale, Pnud, Coopération allemande Giz, Unicef, se réjouit-il. Entre autres initiatives en cours, il y a : le Programme de sédentarisation des ruminants (Psr) du Haut-Commissariat à la sédentarisation des éleveurs (Hcse), le Projet de sédentarisation des troupeaux de ruminants (Proser) qui est à sa deuxième phase et surtout le volet national du Projet de cohésion sociale des régions nord du golfe de Guinée (Coso).

Engagement

D’un montant de 3,3 milliards F Cfa, le programme Paie-Coso vise globalement « à renforcer la contribution du sous-secteur de l’élevage à la croissance économique et réduire les risques de fragilité, conflit et violence au Bénin », indique Stephanie Guha, cheffe de coopération suppléante au Bureau de la Coopération suisse au Bénin. De façon spécifique, poursuit-elle, il est question de contribuer à des productions animales par la transformation des systèmes d’élevage dans un environnement sécurisé.

La Coopération suisse entend contribuer à la mise en place d’un cadre législatif et réglementaire approprié, à l’aménagement territorial propice pour les communautés d’agro-éleveurs et au renforcement des infrastructures agropastorales et sociocommunautaires. Le respect du chronogramme d’exécution établi et la mise en œuvre effective des actions définies permettraient une meilleure gestion des ressources pastorales, un meilleur accès au foncier, au financement agricole et à d’autres services, le renforcement de la production et de la productivité des espèces bovines, ovines et caprines ainsi que la diversification des activités économiques et l’amélioration de l’accès au marché.

Ainsi, « Les communautés d’agro-éleveurs pourront réduire leur périmètre de mobilité, améliorer leurs conditions de vie et mieux contribuer à la sécurité alimentaire et au développement économique inclusif et durable du pays », espère Mme Guha. « Et si le principe de gestion de programme sensible aux conflits est respecté, poursuit-elle, les relations intercommunautaires seront améliorées avec des bénéfices mutuels renforcés. »

Le programme touche les exploitations familiales agro-pastorales et leurs organisations, les communautés locales, les institutions de gestion des questions d’élevage et de transhumance/sédentarisation.