Assassinat (20e dossier): Bio Bani Djouldé et Adam Bani Soumanou fixés sur leur sort

La cour d’assises de la Cour d’appel de Parakou a connu, jeudi 7 juin dernier, du vingtième dossier inscrit au rôle. Comparaissant pour un crime d’assassinat, Bio Bani Djouldé et Adam Bani Soumanou ont respectivement été condamnés à 10 et 12 ans de réclusion criminelle.

Inculpés pour avoir assassiné Laya Dicko, Bio Bani Djouldé et Adam Bani Soumanou étaient à la barre de la cour d’assises de la Cour d’appel de Parakou, jeudi 7 juin dernier. Après avoir été déclarés coupables par la cour présidée par Epiphane Yéyé, ils se sont respectivement vus infliger 10 et 12 ans de réclusion criminelle. C’est depuis le 8 juillet 2011, qu’ils ont été mis en détention.
Comme à l’enquête préliminaire et devant le magistrat instructeur, seul Adam Bani Soumanou, né vers 1986 à Soroko, commune de Banikoara, a reconnu les faits au cours de l’audition. Malgré les « évidences » sur lesquelles le président de la cour, Epiphane Yéyé, et l’avocat général, Bernardin Hounyovi, ont chaque fois attiré son attention, son coaccusé Bio Bani Djouldé, âgé de 35 ans, les nient.
Dans ses réquisitions, l’avocat général, Bernardin Hounyovi, s’emploiera à réunir les éléments constitutifs de l’assassinat. Un crime pour lequel, il requiert qu’il plaise à la cour de les déclarer coupables tous les deux, selon les dispositions des articles 295 et 298 du Code pénal. Il demande qu’ils soient condamnés à 12 ans de réclusion criminelle. Me Raphaël Gnanih, assurant leur défense, plaide pour des circonstances atténuantes pour Bio Bani Djouldé. Il demande à la cour de le condamner à 7 ans de réclusion criminelle et propose 10 ans pour Adam Bani Soumanou.
En effet, le mardi 5 juillet 2011 aux environs de midi, Laya Dicko est allé rendre visite à Adam Bani Soumanou. Mais après son départ, le soupçonnant de faire des avances à son épouse Fatima Belco et sous le prétexte qu’au cours de sa visite dans leur concession, il a profité pour lui serrer la main, Bio Bani Djouldé demanda le concours d’Adam Bani Soumanou, pour aller lui tendre une embuscade. Ne se doutant de rien, Laya Dicko tomba dans le piège et fut roué de coups de machette et de gourdin à la tête. Il sera découvert plus tard, abandonné dans une mare de sang. Alerté, son cousin Ouré Sabi le conduisit à l’hôpital de zone de Banikoara où il rendit l’âme des suites de ses blessures.