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Célébration de la Journée de l’enfant africain: Le médiateur de la République au centre des sourds de Porto-Novo

Société
Par   Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau, le 28 juin 2018 à 07h30
[caption id="attachment_29735" align="alignnone" width="1024"]Soutenir les enfants vulnérables[/caption]

 

Le médiateur de la République a célébré, en différé, ce mercredi 26 juin, la Journée de l’enfant africain avec les pensionnaires du centre d’accueil, d’éducation et d’intégration des sourds de Louho à Porto-Novo. Occasion pour Joseph Gnonlonfoun de visiter le cadre, d’échanger avec ses responsables et surtout d’écouter les enfants pour voir dans les limites de ses missions comment porter leurs problèmes plus loin pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Il a encouragé les enfants qui, malgré leur handicap, excellent à l’école et dans les ateliers afin de gagner leur vie. Il leur a conseillé de maintenir le cap pour apporter aussi leur contribution au développement du Bénin.

Pour le chargé de mission des questions Genre et Personnes vulnérables du médiateur de la République, cette célébration s’inscrit dans le cadre des directives de l’Association des ombudsmans et médiateurs de la Francophonie (Aomf) qui travaille déjà depuis quelques années à la promotion et à la protection des droits de l’enfant, des droits des femmes et des droits des personnes vulnérables. Gladys Gandaho trouve édifiant le thème choisi cette année 2018 pour la célébration de cette journée par l'Union africaine à savoir « Leave no child behind for Africa’s development » qui signifie en français « Ne laissez aucun enfant en marge du développement de l’Afrique ». Ce thème fait référence aux Objectifs de développement durable (Odd) fixés par l'Organisation des Nations Unies (Onu) pour l'horizon 2030, souligne-t-elle. Et c’est à ce titre que le médiateur de la République, explique Gladys Gandaho, a décidé de se porter vers les pensionnaires de l’école des sourds de Louho pour marquer à sa façon la célébration cette année de l'enfant africain.
Pour sa part, le directeur exécutif du centre, Paul Agboyidou remercie le médiateur de la République pour le choix porté sur l’école qui a déjà permis, en vingt-cinq années d’existence, à 258 sourds d’obtenir le Certificat d’études primaires (Cep) ; 75, le Brevet d’études du premier cycle (Bepc) et cinq, le baccalauréat. Vingt-cinq sourds ont pu obtenir leur diplôme de libération et s’installer à leurs propres comptes. Paul Agboyidou plaide pour une subvention de l’Etat que le centre bénéficie des partenaires étrangers qui ne prennent pas en compte le budget de fonctionnement. Le directeur exécutif de l’école invite le médiateur de la République à aider le centre à avoir une autonomie financière pour l’atteinte de ses objectifs?