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Célébration du 25e anniversaire de règne du roi Yèto Kandji[/caption]En marge des festivités officielles marquant le vingt-cinquième anniversaire de règne du roi Yèto Kandji d'Agonlin qui démarrent ce jour, il a été organisé, en début de semaine, un colloque au cours duquel deux professeurs d'université ont rendu publiques leurs recherches sur l'histoire d'Agonlin.
« L'histoire est têtue. Personne ne peut donc la changer », indique sa majesté le roi Yèto Kandji d’Agonlin à la fin de l’exposé restituant l’histoire du royaume d’Agonlin dont il est l’actuel occupant du trône, à l’occasion d’un colloque organisé en marge des festivités marquant ses 25 ans de règne. L’occasion a été saisie par le souverain pour inviter les siens à l’unité, socle de la fondation de ce royaume dont le parcours a été retracé à l’occasion.
Pour le professeur Léon Bio Bigou, « Jusqu'à preuve du contraire, le roi Yèto est le fondateur du royaume d'Agonlin ». Pour s’expliquer, il s’appuie sur bien des faits historiques. Le premier, explique-t-il, c'est l'installation de la famille Yèto à Agonlin. On retient de son exposé que Yèto, originaire d'Allada, s'était installé avec sa famille de cinq membres sur la terre d'Agonlin. Une terre difficile d'accès, faite de boue, sur laquelle il s'adonnait, selon les dires de Léon Bio Bigou, à l'agriculture, à la chasse (puisqu'étant lui-même un grand chasseur) et à l'élevage.
Dans cette vie paisible, poursuit-il, Yèto se trouve perturbé par un épervier qui venait chercher ses poussins. Il décida alors d’exercer sa puissance de chasseur pour en découdre avec la bête. Dans cette course-poursuite, l'épervier s'installa alors sur un rônier de sa concession. « Ayant aperçu l'épervier qui s'apprêtait à dévorer le poussin voler, Yèto dégaine et l'abat d'un coup », a raconté le communicateur. Il retourna par la suite chez lui, tout en prenant soin de prendre une poignée de sable sur lequel il fait des consultations, dans le but de se situer sur son maintien ou non dans sa concession vu que la terre paraît fertile. Le Fâ consulté est favorable. Il déménage alors. Une fois installé avec ses enfants sur cette nouvelle terre sous les rôniers, Yèto aurait baptisé les lieux Agonlin, qui veut dire "sous les rôniers".
Au regard de la florissante vie qu’il menait sur ces terres paisibles, Yèto attire d'autres immigrés qui viennent, lui obéissent et reconnaissent son autorité. « C'est ainsi qu'il est devenu le roi d'Agonlin », a mentionné le communicateur. Au regard du surpeuplement, Yèto construit une maison sous les rôniers et la baptise " Houégbo", c'est-à-dire la grande maison. D'où le nom "Agonlin-Houégbo" aujourd'hui. Pour permettre aux nouveaux immigrés de s'installer convenablement, le roi Yèto leur accorde alors d'autres terres sur lesquelles ils se sont installés. C'est ainsi que nous avons aujourd'hui "Covè" qui est sans doute, selon les explications du professeur Léon Bio Bigou, un démembrement d'Agonlin-Houégbo. Agonlin-Houégbo qui a vu "la nuit mal tombée" (Zagnanado) sur le roi Ghézo, qui y est décédé après son combat perdu contre le royaume d'Oyo. C'est ainsi qu'Agonlin-Houégbo devint encore "Agonlin Zagnanado". Ces éléments d'histoire ont retenu l’attention de l’assistance, heureuse d’avoir été ainsi plongée dans l’histoire authentique de ce royaume que continue de perpétuer l’actuel occupant du trône, le roi Yèto Kandji?