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Commémoration en différé de la Journée mondiale de la population: Les bienfaits du contrôle des naissances présentés à Klouékanmè

Société
La population sensibilisée au bien-fondé de la planification familiale, au nombre d'enfants à faire compte tenu de ses moyens La population sensibilisée au bien-fondé de la planification familiale, au nombre d'enfants à faire compte tenu de ses moyens

Christophe Mègbédji, préfet du Couffo et son collègue Bienvenu Milohin, du Mono, ont commémoré en différé, mardi 25 juillet dernier, avec les populations de Klouékanmè, la 34e édition de la Journée mondiale de la Population. Cette rencontre organisée par la direction départementale de Développement a été l’occasion d’exhorter à la promotion de la parenté responsable.

Par   Désiré C. VIGAN A/R Mono-Couffo, le 27 juil. 2023 à 08h01 Durée 3 min.
#Journée Mondiale de la population
Attirer l'attention de la population sur la planification familiale, le nombre d'enfants à faire compte tenu de ses moyens, en somme la question de la parenté responsable a été abordée à travers la commémoration en différé de la 24e édition de la Journée mondiale de la population sous le thème : « Libérer le pouvoir de l'égalité des sexes : faire entendre la voix des femmes et des filles pour libérer les possibilités infinies de notre monde ». Aux populations de Klouékanmè, commune du Couffo identifiée pour abriter la manifestation sous la coupole des préfets du Couffo et du Mono, les cadres de la direction départementale de Développement, structure organisatrice, ont expliqué les dysfonctionnements que génère la parenté non assumée dans la marche vers le développement en dépit des investissements de plus en plus massifs consentis par le gouvernement du Bénin. Raymond Djossou, directeur départemental, ajoute que l'attention portée sur la parenté responsable actuellement pourra nourrir les débats aux assises communales prévues pour bientôt en prélude à la tenue de la phase nationale sur la croissance démographique. Selon lui, non seulement il fallait attirer l'attention des populations sur la parenté responsable, mais il faut s'asseoir à un moment donné, s'arrêter pour réfléchir sur comment poursuivre la marche vers le développement, vu que le Bénin n’a pas de ressources illimitées. 
Bienvenu Milohin, préfet du Mono, souligne que si l’enfant est une richesse, il est en même temps aujourd'hui une charge. « Etant entendu comme une charge, développe-t-il, nous devons pouvoir mesurer la capacité que nous avons afin de déterminer nos limites. Il ne sert à rien de mettre au monde un enfant et de s'en débarrasser juste dans la rue et ce faisant, contribuer à mettre en difficulté les indicateurs de base des politiques qui sont mises en œuvre ». Outre l’exhortation à procréer suivant le niveau de ses revenus, les messages de sensibilisation ont également pris en compte l'éducation des filles. Ceci, parce qu’une fille bien éduquée, bien formée, autonomisée, pourra contribuer au développement de sa nation, justifie le Ddd, Raymond Djossou.

Dans cette logique, le Bénin a renforcé ses dispositions législatives protégeant les enfants notamment les filles. 
De même, le pays a engagé d’importantes ressources financières pour soutenir la formation, le maintien dans le processus d’apprentissage. En plus de tout cela, le gouvernement déroule des campagnes de mobilisation sociale. En rappelant quelques-uns de ces efforts du législateur et de l’Exécutif, Christophe Mègbédji estime que l’environnement actuel constitue une avancée notable pour l’épanouissement des filles et la promotion de l’égalité des deux sexes. Pour lui, la place de l’enfant béninois est désormais l’école ou la maison ou bien un atelier parce qu'on a voulu offrir une deuxième chance à ceux qui ont abandonné les classes. Aussi le département du Couffo a-t-il innové en prenant des arrêtés spécifiques aux menaces qui ont cours en son sein. C’est le cas par exemple, rappelle le préfet, de l’arrêté obligeant les personnes en compagnie de mineures à montrer patte blanche et justifier leur lien de parenté avec l’enfant avant de prétendre l’admettre dans un réceptif hôtelier commun.