La Nation Bénin...

Me Gracia Adjagba Amoussou, avocate stagiaire au cabinet des Maîtres Olga Anassidé et Nicolin Assogba, a reçu dans la soirée de ce vendredi 23 mars, le premier prix du concours international d’art oratoire organisé, mardi 20 mars dernier, à Niamey dans la capitale nigérienne, par le barreau du Niger dans le cadre des manifestations commémoratives de ses trente ans d’existence. La jeune avocate béninoise a honoré le Bénin et précisément le barreau béninois en raflant le premier lot de cette compétition hautement juridique et intellectuelle et qui l’a mise en concurrence avec quatre autres de ses confrères de trois barreaux de la sous-région, en l’occurrence du Mali, du Burkina Faso et bien évidemment du Niger. Ce prix est constitué notamment d’offres de stages professionnels et de perfectionnement en Occident. Le deuxième prix a été remporté par Me Salim Mohamed Maïga, avocat stagiaire au barreau nigérien.
Par cette victoire, Me Gracia Adjagba Amoussou réconforte le barreau béninois qui ne s’est pas du tout trompé en la retenant, à l’issue d’un test de sélection âprement convoité à l’interne, pour aller défendre les couleurs du Bénin à ce concours international de plaidoirie. Elle a planché avec brio sur le sujet : « Est-il nécessaire d’édicter une charte des droits des femmes ?». La candidate du Bénin a émerveillé toute l’assistance surtout les membres du jury, à travers son exposé jugé d’une très bonne facture, témoigne une source nigérienne ayant pris part à la cérémonie. Elle a en fait pris le contre-pied de ses challengers en optant pour la thèse négative. Me Gracia Adjagba Amoussou a démontré juridiquement qu’une nouvelle charte des droits des femmes serait inopportune, rébarbative et ne ferait que répéter les droits déjà consacrés dans plusieurs textes aussi bien internationaux, régionaux que surtout fondamentaux des différents Etats africains. La candidate exhorte plutôt les femmes à se battre pour l’effectivité de leurs droits par le travail et la compétence au lieu de chercher à s’abriter derrière une énième charte qui ne leur apportera rien de nouveau à l’amélioration de leurs conditions d’existence.