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Dernier jour d'enrôlement du Ravip à Cotonou: Nécessité de prolonger l’opération

Société
Par   Alexis METON  A/R Atacora-Donga, le 02 mai 2018 à 09h05

Le Recensement administratif à vocation d’identification de la population (Ravip) a pris fin, lundi 30 novembre dernier, sur toute l’étendue du territoire national. Cela, conformément au dernier communiqué de la coordination. Malheureusement, de nombreux citoyens n’ont pas pu se faire enregistrer.

Lundi 30 avril dernier, l'opération d’enrôlement dans le cadre du Recensement administratif à vocation d’identification de la population (Ravip) a pris fin, soit six mois après son lancement, le 1er novembre 2017. Le constat sur le terrain laisse perplexe. Les centres d'enrôlement ont grouillé de monde dans la journée du lundi, comme si c’est ce même jour que l’opération a été lancée. On note une affluence monstre autour des agents commis pour l’opération. Du douzième arrondissement de Cotonou, en passant par le septième et le neuvième, le constat est le même. Ce n’est pas évident d’enrôler tout ce monde, confie un agent presque essoufflé devant une foule de gens déterminés à se faire enregistrer. 

Au centre du Ceg Zogbo, c’est seulement les inscrits de la veille qui sont privilégiés : plus de 100 personnes en attente. Les inscrits de la liste du jour avoisinent également 300, selon les propos de l’agent qui, par ailleurs, doute de l’aboutissement du processus quant à ceux en attente. C’est le même constat au niveau du douzième arrondissement, plus de 300 individus en attente, selon les estimations des agents qui ont été renforcés par trois équipes d’agents recenseurs.
A la Maison des médias, les agents sont tellement débordés qu’ils n’attendent que l’heure de la fermeture pour récupérer, parce que travaillant sans pause depuis plusieurs jours. Visiblement, de nombreux citoyens ne se sont pas fait enrôler à
Cotonou et environs. Quel sort leur sera-t-il réservé? Autrement, il s’avère nécessaire de prolonger le processus d’enrôlement de quelques jours pour éviter que des citoyens soient laissés en rade.
Le Bénin, par cette initiative, devrait enrôler 100 % de ses citoyens, afin de disposer, comme l’ont expliqué les autorités gouvernementales, du fichier des citoyens. Toutes choses qui permettraient de disposer de statistiques fiables et d’amorcer le développement du pays. L'idée au départ n'a pas enregistré outre mesure de résistance ni dans le rang des hommes politiques encore moins de la population contrairement à la Liste électorale permanente informatisée à ses débuts. Toutefois, certains politiques et acteurs de la Société civile ont émis des réserves sur le choix de l'opérateur Safran.