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Deuxième phase d’Ifadem au Bénin: La formation des enseignants bénéficiaires lancée

Société
Des kits de matériel dont la remise aux bénéficiaires de la deuxième phase d’Ifadem Des kits de matériel dont la remise aux bénéficiaires de la deuxième phase d’Ifadem

La mise en œuvre, au Bénin, de la deuxième phase de l’Initiative francophone pour la formation à distance des maîtres (Ifadem) va impacter 2 500 enseignants sélectionnés dans les départements de la Donga, de l’Atacora, de l’Alibori, du Borgou et du Couffo. Cette activité de renforcement des capacités des bénéficiaires, couplée avec la remise de matériel de travail, a été lancée, ce mardi 27 février, à l’Ecole normale d’instituteurs (Eni) de Dogbo sous la houlette de Dèwanou Avodagbé représentant le ministre des Enseignements maternel et primaire, président du Conseil national d’Ifadem. 

Par   Désiré C. VIGAN A/R Mono-Couffo, le 29 févr. 2024 à 01h29 Durée 3 min.
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Ils sont quelque 2 500 enseignants identifiés, et répartis en trois cohortes, pour bénéficier de l’activité de renforcement de capacités lancée dans le cadre du redéploiement, au Bénin, de l’Initiative francophone pour la formation à distance des maîtres (Ifadem). Le programme, co-piloté par l’Agence universitaire de la francophonie (Auf) et l’Organisation internationale de la francophonie (Oif), a identifié les bénéficiaires de cette deuxième phase dans les départements de la Donga, de l’Atacora, de l’Alibori, du Borgou et du Couffo. Il est question « d’améliorer significativement leurs pratiques auprès des apprenants pour servir essentiellement de gage de réussite scolaire », a indiqué le représentant du ministre des Enseignements maternel et primaire, président du Conseil national d’Ifadem. Dèwanou Avodagbé soutient que c’est tenant compte « des résultats satisfaisants » du précédent déploiement d’Ifadem que le Bénin, soucieux de relever le niveau de maîtrise de la langue française chez ses enseignants, a souscrit à la nouvelle phase du programme. Laquelle phase, estime-t-il, est une évolution en ce que les objectifs s’adaptent au nouveau contexte éducatif international et local notamment le programme d’action du gouvernement (Pag) qui vise, entre autres, l’amélioration du capital humain. Le recours à la coopération internationale pour atteindre un tel objectif, souligne Dèwanou Avodagbé, fait partie des approches du gouvernement béninois pour soutenir les efforts consentis au plan national. Aux partenaires techniques et financiers qui répondent à l’appel, le représentant du ministre a exprimé la gratitude du gouvernement. Spécifiquement à l’endroit de la République de Belgique, principal bailleur du programme Ifadem, il a manqué de mots pour faire toucher du doigt la satisfaction du Bénin par rapport à la qualité de la coopération qu’entretiennent les deux pays. La République de la Belgique, qui finance le programme à travers l’Association pour la promotion de l’Education et de la formation à l’étranger (Apefe), était représentée par une délégation de son ambassade près le Bénin. Etaient également venus galvaniser les bénéficiaires de la formation, Jean-François Pakula, le délégué général de l’Apefe ainsi que Ouidad Tebbaa, directrice régionale Afrique de l’Ouest de l’Agence universitaire de la francophonie et Mona Laroussi, directrice de l’Institut de la Francophonie pour l’éducation et la formation. Le préfet Christophe Mègbedji et sa suite dont Magloire Agossou, maire de Dogbo, les responsables départementaux du système éducatif n’étaient pas du reste. 

Du chemin parcouru

A tour de rôle et au nom de leurs institutions respectives, Jean-François Pakula et Ouidad Tebbaa ont rassuré sur le caractère innovant de la deuxième phase du programme Ifadem. Il s’agit, entre autres, de la prise en compte, cette fois-ci, de la formation des directeurs d’école et de la qualité des documents pédagogiques à mettre à disposition. Les améliorations qui ont touché la nouvelle phase d’Ifadem n’ont pas laissé indifférents le monde des enseignants notamment les bénéficiaires communément appelés les tutorés et leurs encadreurs, les tuteurs. Cela illustre, au dire de Prisca Ahouéfa Zola, représentante des tutorés, les dynamiques qui propulsent « le développement du pays dont le monde entier est témoin ».

Pour les cadres du ministère en charge des Enseignements maternel et primaire, le démarrage effectif de la formation que consacre la présente cérémonie est l’aboutissement d’un long chemin parcouru par les différentes parties prenantes du programme Ifadem. Ils précisent qu’il y a eu la formation des encadreurs dont 96 tuteurs et 47 superviseurs sélectionnés également dans les cinq départements bénéficiaires du programme. Il y a eu aussi l’élaboration des livrets pédagogiques tant pour le préscolaire que pour le sous-secteur du primaire et l’approche transversale. Lesdits livrets ont été gracieusement distribués aux bénéficiaires de la formation lors de la cérémonie de lancement qui a mobilisé du monde à l’Eni de Dogbo, l’une des six communes du département du Couffo. Les kits de matériel sont allés aux tutorés mais aussi aux tuteurs. Les premiers ont reçu, chacun, six livrets pédagogiques dont trois pour le préscolaire ou le primaire et trois transversaux. A cela, il faut ajouter un dictionnaire de la langue française, un bloc-notes, un dépliant et stylo. Les seconds ont été dotés des mêmes articles complétés d’une tablette et ses consommables en vue des travaux d’encadrement à distance des tutorés.