Drame de Dassa-Zounmè: Le magistrat Pascal Dohoungbo inhumé
Société
Par
Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau, le 20 févr. 2023
à
10h33
Pascal Dohoungbo, magistrat et conseiller à la Cour suprême, décédé des suites de l’accident tragique qui s’est produit à Dassa-Zounmè, dimanche 29 janvier dernier, a été inhumé. Mais avant, un hommage lui a été rendu, jeudi 16 février dernier à la Cour suprême, en présence de plusieurs personnalités dont la vice-présidente de la République, Mariam Chabi Talata, représentant le présidente de la République, Patrice Talon et le président de l’Assemblée nationale, Louis Vlavonou.
Adieu Pascal Dohoungbo! Toute la compagnie judiciaire du Bénin s’est mobilisée, jeudi 16 février dernier à la Cour suprême à Porto-Novo, pour rendre un dernier hommage à l’illustre disparu inhumé dans l’intimité familiale. Lequel a été fauché, dimanche 29 janvier dernier, des suites du drame de Dassa-Zounmè ayant occasionné plusieurs morts. Un accident qui a plongé toute la nation béninoise dans l’émoi. « Ce qui est arrivé nous fait pleurer aujourd’hui le départ d’un collègue, un magistrat dont les compétences et pratiques judiciaires, sociales et humaines sont pour nous, un appui et une source d’inspiration », a témoigné le représentant de l’Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab), Aristide Fadé. Le décès de son ex-collègue Pascal Dohoungbo lui fait dire que la vie sur terre ressemble bien à un marché. « Le soir venu, quelles que soient nos diverses fortunes, nous devrons plier nos bagages et regagner notre demeure. L’heure a donc sonné pour Pascal, notre collègue et nous n’y pouvons que cet hommage modeste », a ajouté Aristide Fadé. Il regrette la disparition de Pascal Dohoungbo qui aura été un magistrat aimable et bon, compétent et discret, collaboratif et charmant.
Pour le président de la chambre administrative de la Cour suprême, Rémy Kodo, au nom du président de la Cour suprême, Victor Dassi Adossou, son ex-collaborateur immédiat devrait être admis à faire valoir ses droits à la retraite. Mais sa carrière a été prolongée avec le vote et la promulgation de la loi portant statut des magistrats de la Cour suprême.
Un grand sens de l’Etat
Il regrette que le défunt n’ait pu jouir des fruits de ce coup de chance avant que la mort ne l’emporte dans des circonstances chargées de douleur et de questionnements. Sinon, personne ne pouvait s’imaginer, souligne Rémy Kodo, que Pascal Dohoungbo qui était au service, vendredi 27 janvier, soit deux jours avant le drame, et a pris part à la cérémonie de présentation de vœux de nouvel an à la Cour suprême, avait rendez-vous avec la mort le surlendemain. Au nom de la haute juridiction, le président de la chambre administrative de la Cour suprême souhaite une paix profonde à l’âme de son ex-collaborateur. Lequel a été, selon lui, un homme très effacé, travailleur, consciencieux, rigoureux, discipliné, digne et ayant un grand sens de l’Etat. Autant de qualités que reconnaît aussi à l’illustre disparu, le bâtonnier de l’Ordre des avocats du Bénin, Angelo Hounkpatin, représentant tous les corps des auxiliaires de justice. Pour le bâtonnier, Feu Pascal Dohoungbo a fait montre dans sa carrière des qualités attendues d’un bon magistrat. La famille Dohoungbo et alliés ont remercié tous les acteurs de la compagnie judiciaire et autres pour les marques d’affection et de soutien qu’ils bénéficient depuis le drame qui a coûté la vie à leur parent ■