La Nation Bénin...
Cinq
organisations syndicales disputent huit places, au niveau national, dans le
cadre des élections professionnelles sectorielles au ministère des
Enseignements maternel et primaire (Memp). La campagne électorale s’est
achevée, ce mercredi, et les regards sont tournés vers ce scrutin à grands
enjeux prévu pour vendredi 29 mars.
28
105 électeurs sont attendus demain, vendredi 29 mars, pour le vote électronique
dans le cadre des élections professionnelles sectorielles au niveau du
ministère des Enseignements maternel et primaire (Memp). Il s’agit des
enseignants et des administratifs ayant le statut de Fonctionnaires de l’Etat
(Fe) ou Agents contractuels de droit public de l’Etat (Acdpe). Les Aspirants au
métier d’enseignant (Ame), comme cela se voit, ne sont pas concernés par ces
élections professionnelles. Lesquelles sont attendues pour dégager les
organisations syndicales les plus représentatives au niveau de ce
sous-secteur.
Anselme Amoussou conduit l’alliance « Aube nouvelle » au Memp
Au
total, cinq listes de candidatures sont en lice. Il y a la liste de la
Coalition des syndicats des travailleurs du ministère des Enseignements
maternel et primaire (Co-Syntra Memp) coordonnée par Maxime Agossou-Vè;
l’Alliance Aube nouvelle portée par Anselme Amoussou, par ailleurs Secrétaire
général de la Centrale des syndicats autonomes du Bénin (Csa Bénin) et la liste
du Syndicat national des Enseignements publics primaire et maternel (Synaprim)
conduite par Frédéric Prodjinonto. Les deux autres organisations syndicales
sont le Syndicat national des enseignants du primaire pour une éducation de
qualité au Bénin (Synepeq Bénin) et le Cadre de dialogue et de concertation
intersyndicale du Memp (Cdci Memp) dont les têtes de pont sont respectivement
Bidossessi Ghislain Magloire Lokonon et Alphonse Aziza.
Les
huit syndicalistes qui seront élus seront les seuls devant mener le dialogue
social avec les autorités du ministère des Enseignements maternel et primaire.
Ils assureront cette mission pendant cinq ans. Seulement, ce vote s’annonce à
suspense. Car, seules les organisations syndicales qui réuniront au moins 20 %
des suffrages valablement exprimés seront éligibles à l’attribution des sièges
en jeu aux plans national, départemental et au niveau des Circonscriptions
scolaires des Enseignements maternel et primaire. Un peu comme cela se passe au
niveau du monde politique. Ce sont les huit candidats dégagés qui seront
appelés, au niveau national, à représenter la partie syndicale par exemple au
sein de la Commission administrative paritaire (Cap) ; à siéger dans la
commission des mutations nationales et au Conseil consultatif national. Ce sont
eux également qui siègeront dans la commission nationale de validation des
listes d'aptitude pour la nomination des directeurs d'école ; la commission
pour les avancements, les reclassements et les changements de grades;
participeront à toute révision et relecture des textes ; aux négociations et
aux commissions de sanction et de règlement de crises au niveau du sous-secteur
des enseignements maternel et primaire.
20 % de suffrages exigés
De même, au plan départemental, seules les organisations syndicales des alliances ayant pu réunir 20 % des suffrages exprimés peuvent parler, à travers leurs démembrements, au nom des enseignants dans la commission départementale de validation des listes d'aptitude ; dans la commission des mutations départementales ; dans la commission départementale de validation des listes de correction et de surveillance de l’examen du Certificat d’études primaires (Cep) et autres... Ils seront appelés aussi à prendre part officiellement aux différentes activités organisées par les directions départementales des Enseignements maternel et primaire (Ddemp).
Les mêmes critères de seuil de représentativité sont valables quand on descend au niveau des 90 circonscriptions scolaires. Ici aussi, seuls les syndicats ayant réuni au moins 20 % des suffrages exprimés auront droit de siéger dans les différentes structures. Ainsi, les listes qui ne vont pas atteindre le seuil des 20 % vont rester à la touche pendant cinq ans. C’est là tout l’enjeu de ces élections professionnelles sectorielles dont les résultats sont très attendus. La campagne électorale qui s’est achevée ce mercredi à minuit, après 15 jours d’animation, a été l’occasion pour chacune des cinq organisations syndicales candidates d’aller à l’assaut des électeurs que sont les personnels enseignant et administratif de toutes catégories du Memp, à l’exception des Ame. Elles leur ont présenté leurs différents programmes pour les cinq prochaines années et solliciter leurs suffrages. Chaque liste de candidature est allée à sa manière pour tenter de faire rallier l’électeur à sa cause. Toutes les cinq organisations syndicales jointes se disent satisfaites du déroulement de la campagne électorale. Elles se disent sereines et promettent d’obtenir au moins les 20 % de suffrages exprimés exigés à l’issue du vote électronique. Les regards sont tournés désormais vers le vote et les résultats de ces élections professionnelles qui révéleront les organisations syndicales les plus représentatives au niveau du Memp. Les autorités du ministère des Enseignements maternel et primaire rassurent de ce que toutes les dispositions sont prises pour un scrutin apaisé, libre et transparent.