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Exercice en clientèle privée de la profession médicale: Les hospitaliers sommés de choisir entre leurs cabinets et les hôpitaux publics

Société
Par   Alexis METON  A/R Atacora-Donga, le 26 juil. 2018 à 07h35

Il n’y aura plus d’autorisation pour l’exercice en clientèle privée des professions médicale et paramédicale. Ainsi en a décidé le Conseil des ministres, ce mercredi 25 juillet. Le gouvernement vient de réglementer cette activité, suite aux irrégularités qui s’y observent.

Le gouvernement a fait des révélations inquiétantes dans le secteur de la santé et a pris ses responsabilités. Ainsi, jusqu’à nouvel ordre, il est suspendu toute délivrance d’autorisation pour l’exercice en clientèle privée de la profession médicale et paramédicale. De même, le gouvernement a révoqué toutes les demandes d’autorisation en cours pour l’exercice en clientèle privée des professions médicale et paramédicale par un agent public fonctionnaire ou contractuel jusqu’à nouvel ordre. Mieux, les fonctionnaires qui exercent en clientèle privée doivent décider, d’ici le 30 août prochain, de choisir entre leurs cabinets privés et les hôpitaux publics qui les emploient. Un contrôle sera déclenché sur toute l’étendue du territoire national à partir du 1er septembre pour faire conformer les contrevenants. 

Selon le point du conseil des ministres, la loi du 17 juin 1997 fixant les conditions de l’exercice en clientèle privée des professions médicale et paramédicale prévoit la possibilité d’autorisation d’exercice en clientèle privée pour les fonctionnaires de l’Etat. Mais le constat révèle que certains agents publics exercent en clientèle privée au mépris de la législation en vigueur. Parmi ceux-ci, le gouvernement cite des hospitaliers ou hospitalo-universitaires. Ces derniers consacrent peu de temps aux patients des hôpitaux publics pour lesquels ils sont pourtant rémunérés, rapporte le ministre du Tourisme, de la Culture et des Sports Oswald Homéky. Ce fait déteint sur la qualité des soins dans les hôpitaux publics et contraint les patients à recourir aux soins des agents de santé indisponibles dans les hôpitaux publics, mais présents pour l’offre de soins en privé. «Le service public médical qui, par principe, est un service d’intérêt général est transformé en un service marchand par des voies détournées», constate le gouvernement.