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Exploitation artisanale de gravier: Le Mono passe à l’immatriculation des sites

Société
L’indicateur pour distinguer les sites autorisés de ceux  illégaux dans le département du Mono L’indicateur pour distinguer les sites autorisés de ceux illégaux dans le département du Mono

Le département du Mono a décidé d’apposer des plaques d’immatriculation sur les sites autorisés pour l’exploitation artisanale de gravier. Le préfet Bienvenu Milohin a lancé l’opération jeudi 2 novembre dernier à Kinkindji, un village de la commune de Houéyogbé.

Par   Désiré Coffi VIGAN A/R Mono-Couffo, le 08 nov. 2023 à 10h45 Durée 3 min.
#Exploitation artisanale #l’immatriculation des sites
L’apposition des plaques d’immatriculation sur les sites autorisés pour l’exploitation artisanale est une initiative qui vise à isoler les carrières où gravier et sable sont en cours d’extraction clandestinement. Le préfet du Mono, Bienvenu Milohin, a pris cette décision pour renforcer ce qui se fait en matière d’assainissement du monde des artisans miniers du département. En effet, la présente initiative fait suite à la mesure d’interdiction des chargements nocturnes et à la mise en service des visas que les transporteurs doivent présenter aux postes de contrôle. Ceci, après les efforts déployés pour permettre au département du Mono de passer de deux autorisations d’exploitation à une cinquantaine. L’opération d’immatriculation est entrée dans sa phase active jeudi 2 novembre dernier, au village de Kinkindji, dans la commune de Houéyogbé. L’autorité préfectorale et le directeur départemental en charge du secteur, Edid Amouzounvi, ont apposé la toute première plaque portant les références de l’autorisation d’exploitation du site, accordée par le ministre des Mines et de l’Eau. Sur le site, artisans miniers et transporteurs ainsi que leurs faîtières respectives ont salué cette initiative qui apparaît pour eux comme un soulagement. Si pour les transporteurs souvent épinglés par les structures de répression notamment la brigade mobile de contrôle du département, les plaques constituent une réponse à leur plainte relative à l’absence sur le terrain d’indicateur pour dissocier les sites autorisés de ceux illégaux, les artisans entrevoient à travers l’initiative du préfet une baisse de la concurrence déloyale que leur livrent les acteurs clandestins. Ils n’ont pas manqué de prendre l’engagement de sensibiliser leurs confrères à suivre l’exemple de Bienvenu Comlan Hounhouenou, pour apposer à leur tour les plaques d'immatriculation pour de leurs sites. Au nom de l’administration technique de Houéyogbé, Yari Sabi Goro, secrétaire exécutif de mairie, s’est réjoui que les immatriculations permettront à son équipe de mieux faire le suivi et le contrôle des sites d’exploitation ouverts dans la commune. En ligne de mire, les exploitants qui échappaient au paiement des taxes de contribution au développement. Au dire du Se de mairie, les carrières constituent la principale source de mobilisation des ressources propres de la commune. Soulignant à son tour les réformes initiées par le gouvernement puis les mesures prises au niveau départemental pour traduire dans la réalité la vision d’assainissement du monde d’extraction de gravier et de sable, le préfet Bienvenu Milohin, président de la brigade mobile de contrôle, estime que les exploitants clandestins ne doivent plus avoir d’excuse. Et d’inviter chacun des maillons de la chaîne de contrôle et de suivi au niveau de Houéyogbé et au-delà de la commune à jouer sa partition. Pour lui, les élus et les mairies ne doivent pas tolérer la fuite des recettes attendues des carrières qui, dit-il, sont précieuses pour financer le développement du département. Et pour s’assurer du respect des instructions relatives aux immatriculations, Edid Amouzounvi annonce, pour les prochains jours, des descentes inopinées pour le contrôle. Une opération à l’échelle départementale qui, à l’en croire, sera associée au suivi de restauration des carrières en fin d’exploitation.