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Fin de l’examen du Bepc session 2018: L’effet de la grève sur certains candidats à Cotonou

Société
Par   Alexis METON  A/R Atacora-Donga, le 12 juil. 2018 à 07h32

L’examen du Brevet d’études du premier cycle (Bepc) a pris fin, ce mercredi 11 juillet, avec diverses fortunes pour les candidats au terme des trois jours de composition. Ils ont diversement apprécié le contenu des épreuves, déplorant l’impact de la grève qui a secoué le secteur éducatif pendant environ trois mois sur leur rendement au cours de l’examen.

« Les épreuves sont à l’image de ce qui s’est passé au cours de l’année scolaire », a indiqué François D. Kinkpo, candidat à l’examen du Brevet d’études du premier cycle à sa sortie de la dernière composition, ce mercredi. Les épreuves ne lui semblent ni difficiles ni faciles. « On a vu les cours en classe. Mais on n’a pas eu des explications comme cela se doit, on n’a pas fait des exercices comme il le faut. Ça a été les cours de dernière minute », raconte ce candidat, pourtant convaincu de sa réussite. C’est également le même son de cloche chez Florine et Florette Hindohouénou, candidates au centre du Ceg Houéyiho à Cotonou. Pour ces jumelles, les enseignants n’ont pas bien expliqué les cours après la grève. « Ils déversent les cours sur nous et quand on demande des explications, ils disent que leurs soucis, c’est de finir le programme. Qu’est-ce qu’on peut dire dans ce cas ? », se désole Florine, qui par ailleurs implore la clémence de ceux qui seront commis pour les travaux de correction.
Florette, pour sa part, soutient que certains cours ne sont pas bien approfondis et assimilés à cause de la grève. « Les enseignants ont vu les cours avec nous mais les explications ne sont pas tellement claires. La grève a vraiment perturbé les cours, et nous n’avions pas eu le temps d’apprendre », poursuit la candidate.
Selon des candidats du Ceg Houéyiho rencontrés hier, les épreuves dans leur ensemble sont à leur portée. « Les épreuves sont abordables. Si quelqu’un ne réussit pas à cet examen, tant pis pour lui. Les épreuves sont très faciles. Je n’ai jamais vu des épreuves aussi faciles à un examen. Je pense que c’est à cause de la grève qu’ils ont proposé des épreuves comme celles-ci », a-t-il martelé. Alex Ayamou a la même perception, affirmant que rien n’est difficile dans les épreuves. Selon lui, tous les candidats moyens pourront s’en sortir.
La plupart des candidats ont indiqué que les épreuves ont surtout porté sur les cours du début d’année. Certains candidats estiment que c’est seulement en Mathématiques et en Histoire-Géographie qu’il y a eu des difficultés. Ils n’imaginaient pas que l’épreuve d’Histoire-Géographie allait porter sur la situation d’apprentissage n°4, la dernière au programme.
Il faut rappeler que les travaux de la correction vont démarrer dans deux semaines. Les choses devront aller vite, comme l’a suggéré le ministre des Enseignements secondaire, technique et de la Formation professionnelle, Kakpo Mahougnon?