Formation en entretien des vecteurs à la base navale de Cotonou: Les bénéficiaires reçoivent leurs attestations

Ils sont 23 agents dont deux femmes, venus des bases navales de Cotonou, Grand-Popo, Sèmè-Podji et de la base lagunaire de Ladji, à recevoir leur attestation de fin de formation après un mois de formation théorique et pratique en entretien des vecteurs.

Ce renforcement de capacités permet aux bénéficiaires d'acquérir et de consolider des compétences pour l'entretien et la réparation des vecteurs. De manière pratique, la formation a permis de réparer cinq des vecteurs de type Zodiac ou Rib de la Marine béninoise et de les rendre à nouveau opérationnels pour des missions de surveillance et de patrouille en mer et dans les environs du port de Cotonou et de sa rade.

Pendant quatre semaines, les bénéficiaires ont eu l'occasion de renforcer leurs compétences techniques, d'approfondir leurs connaissances en mécanique navale, mais aussi de partager leurs expériences de terrain, leurs bonnes pratiques et leurs défis. La formation a été dispensée par des instructeurs belges, avec l’appui de l’Agence belge de coopération internationale (Enabel) dans le cadre du Programme d'appui au développement du secteur portuaire (ProPort).

« Par cette formation de nos mécaniciens, vous avez contribué une fois encore à non seulement donner des enseignements, mais surtout élever le niveau de compétences et de préparation de nos marins », a déclaré le capitaine de frégate Wenceslas Gbaguidi, représentant le chef d’état-major de la Marine nationale. Il exprime, au nom du chef d'état-major, la reconnaissance de la Marine nationale aux autorités belges, aux formateurs et à tous les acteurs engagés dans cette initiative et leur réitère l’engagement de la Marine nationale à perpétuer cette collaboration. Aux bénéficiaires, il leur a fait savoir qu’ils n’ont pas seulement suivi une formation, mais ils ont contribué à une dynamique d'apprentissage collectif et de renforcement de capacités essentielles à la vie et à l'opérationnalité des moyens nautiques.

« Vous êtes appelés à mettre en pratique ce que vous avez appris au service de la Marine nationale. Apportez avec vous ces acquis, transmettez-les autour de vous et surtout, continuez à vous former car, comme le dit un adage, l'apprentissage c'est comme ramer à contre-courant, dès que l'on s'arrête, l’on recule », a ajouté le capitaine de frégate Wenceslas Gbaguidi. La Marine nationale espère que cette collaboration entre elle et la Marine belge se poursuivra à travers d'autres formations, des échanges de doctrines et pourquoi pas des exercices conjoints.

A l’endroit des autorités militaires béninoises, belges et du bailleur Enabel, les récipiendaires ont adressé leur gratitude et promis de mettre en pratique les enseignants reçus, mais aussi de les transmettre à d’autres mécaniciens.

Fruit de la coopération

Hervé Corbel, représentant de Enabel, espère que les agents formés ont effectivement amélioré leurs compétences sur l'entretien et la réparation des moteurs, et que parmi ces compétences acquises et renforcées se trouve la culture de l'entretien, c'est-à-dire l'ensemble des gestes, des réflexes et des attitudes qui doivent permettre aux agents et à leurs responsables d'assurer une vie prolongée des vecteurs.

Il rappelle que la présente formation a été organisée à la demande de la partie béninoise et ceci, à la suite d’une première sur l’entretien mais aussi le pilotage des vecteurs. «L'état-major a souhaité cette fois-ci une formation approfondie et plus longue uniquement sur le volet entretien et réparation des moteurs des vecteurs. C'est pourquoi la défense belge a identifié deux instructeurs et a prévu donc un programme de formation sur ces quatre semaines », a expliqué le représentant de Enabel. Il assure que la coopération va se poursuivre avec la mise en œuvre de plusieurs autres points du Programme. A titre d’exemple, «la semaine prochaine, une visite de préparation à la base navale de Sèmè-Podji aura lieu pour répondre au souhait d'un appui à l'entretien et l'utilisation des équipements de communication et de surveillance du sémaphore», informe Hervé Corbel. Là aussi, l’objectif est le même : améliorer la sûreté maritime dans les eaux territoriales du Bénin pour un trafic maritime régulier et sécurisé.

Depuis plusieurs années, le partenariat entre les Marines béninoise et belge s'est renforcé autour d'un objectif commun qui est le renforcement des capacités opérationnelles et humaines de la Marine nationale du Bénin. Cette coopération exceptionnelle trouve encore tout son sens à travers la formation des mécaniciens, les formations à venir, ainsi que les nombreux autres appuis au profit de la Marine béninoise.