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Forum national sur la femme béninoise:Tracer les sillons d’un nouveau départ pour la promotion de la femme

Société
Par   Maryse ASSOGBADJO, le 09 mars 2015 à 06h07

Le Bénin, à l’instar de la communauté internationale, a commémoré hier dimanche 8 mars, la Journée internationale de la femme (JIF). A la veille de cette célébration, vendredi 6 mars dernier, le palais des Congrès a abrité un « Forum national sur la femme ». Lequel a dressé un répertoire exhaustif des maux qui annihilent son développement et a réfléchi sur ses conditions. Le chef de l’Etat, Boni Yayi, a présidé l’ouverture solennelle des travaux.

Partout dans le monde, la situation de la femme et des rapports entre elles et les hommes, dans le contexte du développement, laissent constater que la femme continue de subir de graves préjudices par rapport aux conditions sociales et aux possibilités qui lui sont offertes pour une participation effective à la gestion de la cité. Les statistiques et données au plan national indiquent que les femmes et les filles béninoises n’échappent pas à cette situation. L’analphabétisme, le poids des pesanteurs socioculturelles et autres violences classiques sont, entre autres des handicaps qui continuent d’influencer l’a-dhésion de la population et des femmes elles-mêmes à la mise en œuvre des stratégies pour la promotion de la femme et de l’égalité des sexes.
Le «Forum national sur la femme», ouvert vendredi dernier s’est proposé de réfléchir sur cet état de choses.

Il a été question pour les acteurs de la promotion de la femme à divers niveaux de réfléchir sur les freins à l’atteinte des résultats projetés en faveur de l’amélioration des conditions de vie des femmes.
«La promotion de la femme et de l’égalité des sexes sont des conditions sine qua non pour la capitalisation des efforts du gouvernement et des partenaires au développement », indique le ministre en charge de la Famille, Naomie Azaria.
La rencontre intervient après le symposium «genre, droits humains et culture du genre» tenu en novembre 2005. Elle a pour but de mesurer les avancées réalisées dans le domaine de la promotion de la femme, d’analyser les obstacles à son épanouissement et d’envisager des stratégies novatrices nécessaires à sa promotion.
Selon les indicateurs projetés, le chemin de la promotion de la femme au Bénin aura été jalonné de succès. Ces indicateurs sont notés à travers plusieurs domaines. Les secteurs de la Santé, de la Micro-finance et judiciaire auront été ceux ayant contribué aux avancées qualitatives en faveur de l’épanouissement de la femme.

Libérer le potentiel des 52% de femmes

Toutefois, des améliorations attendent d’être apportées en ce qui concerne la condition de la femme. Sous l’angle de la participation politique de la femme, les Partenaires techniques et financiers en faveur du genre et de la promotion sociale, par la voix du représentant résident de l’UNFPA, Koudaogo Ouédraogo estiment que davantage de volonté politique permettrait de réaliser la nomination de plus de femmes aux postes décisionnels. En ce qui concerne l’autonomisation de la femme, ils ont souligné que l’égalité d’accès aux ressources et aux moyens de production favorisera sa participation effective.
« Nous sommes convaincus que si le potentiel de 52% de Béninois que représentent les femmes est libéré, le Bénin fera un grand pas vers l’émergence !», insiste Koudaogo Ouédraogo.
Ces réflexions s’inscrivent dans la dynamique de recherche de nouvelles stratégies pour la réduction effective des inégalités. Elles ont porté sur deux thèmes centraux : « Le rôle de la femme dans les instances décisionnelles et dans les différentes strates de la vie au Bénin » et «la femme et la croissance économique au Bénin ».

Les PTF ont également insisté sur la prise en compte du travail inachevé des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) dans l’agenda de développement post 2015. Leur souhait est que « ces consultations puissent contribuer aux réflexions sur l’accélération de la mise en œuvre de la plate-forme d’actions de Beijing et l’intégration des conclusions de l’examen de la Conférence internationale sur la Population et le Développement (CIPD) au-delà de 2014, dans l’agenda de développement post 2015 et dans les priorités nationales ».