La Nation Bénin...

Le directeur général de l’Environnement et du Climat, Martin Pépin Aïna, a pris part, ce mercredi 3 octobre, à la cérémonie de réception de plusieurs tonnes de sachets biodégradables dans les locaux d’une entreprise homologuée à Cotonou. Ce geste s’inscrit dans le cadre de la lutte du gouvernement contre la production, la commercialisation et l’utilisation de sachets plastiques non bio- dégradables en République du Bénin.
Dans le cadre de l’application de la loi n°2017-39 du 26 décembre 2017 portant interdiction de la production, de l’importation, de la commercialisation, de la distribution et de l’utilisation des sachets plastiques non biodégradables en République du Bénin, une entreprise homologuée par le gouvernement a réceptionné des tonnes de sachets biodégradables à Cotonou.
Selon le responsable vente de cette entreprise, Cyrille Hodonou, l’importation des sachets biodégradables sur le territoire béninois a été possible, grâce à l’accompagnement du gouvernement béninois. « Une quantité de 180 tonnes de sachets biodégradables fabriqués à base d'amidon, sans nuisance et écotoxicité sur la santé et sur l’environnement est désormais disponible au Bénin », a-t-il annoncé. Pour lui, le Bénin est le premier pays de l’Afrique de l’Ouest à faire l’option de ce type de sachet. Car seulement une dizaine de pays dans le monde entier font actuellement cette expérience.
Présente au nom des Organisations de la Société civile intervenant dans la sensibilisation contre les sachets plastiques, Mélanie Glèlè Langanfin, présidente de l’Ong internationale Nyonnu Agodjié, s’est réjouie de la disponibilité des sachets et a salué la volonté du gouvernement à faciliter l’importation de ces sachets.
Anastasie Chodaton, présidente des femmes des marchés de Cotonou, quant à elle, se dit heureuse que le produit soit disponible après les sensibilisations sur le terrain. Elle assure que la lutte va se poursuivre et que les femmes des marchés vont s’en procurer massivement car ces sachets biodégradables vont remédier à tous les problèmes de santé liés aux emballages plastiques non biodégradables.
Le directeur général de l’Environnement et du Climat (Dgec), Martin Pépin Aïna, justifie la présence des autorités gouvernementales à cette cérémonie en raison de l’article 7 de la loi qui stipule que « la production, l’importation, la commercialisation et la distribution des sachets dégradables sont autorisées après homologation par les services compétents de la direction générale de l’Environnement ». Selon lui, les conditions d’homologation des sachets bio sont fixées par arrêté du ministre en charge de l’Environnement.
Le Dgec estime que le défi est de couvrir tout le territoire avec les emballages biodégradables, en pagne ou en papier. C’est pourquoi le gouvernement se fait le devoir d'accompagner toutes les structures importatrices de sachets homologuées. « Le gouvernement tient à soutenir toutes les initiatives de sacs en pagne, en jacinthe d’eau ou en papier. Car, ces sacs ne vont pas créer des dégâts dans notre environnement », a-t-il conclu.