Lutte contre les risques d’apatridie au Bénin: Amnesty International dévoile des progrès
Société
Par
Fulbert Adjimehossou, le 08 nov. 2022
à
04h57
Le 8e anniversaire de la campagne #IBelong ou #Jexiste a été marqué, le 4 novembre 2022, par une conférence de presse au cours de laquelle Amnesty International Bénin a fait le point des actions menées. L’organisation a aussi plaidé pour la poursuite des efforts en vue de l’éradication des risques d’apatridie.
Les perspectives sont bonnes pour l’élimination des risques d’apatridie au Bénin. En témoignent les progrès dévoilés, vendredi dernier, par Amnesty International aux médias lors du 8e anniversaire de la campagne #IBelong. « En dehors du plan national qui avait été élaboré, des lois protégeant les couches vulnérables et facilitant l’enregistrement des naissances ont été votées et promulguées pour faciliter une pleine jouissance du droit à la nationalité en faveur des populations », a déclaré Dieudonné Dagbéto, directeur exécutif d'Amnesty International Bénin. À l’en croire, la mise en place de l’Agence nationale d’identification des personnes (Anip) et les diverses actions qu’elle a menées jusque-là constituent l’un des témoignages de l’engagement du gouvernement à lutter contre les risques d’apatridie au Bénin. Sur le terrain, l’organisation, avec l’appui de ses partenaires, accentue la mobilisation sociale, et au-delà, a aidé à distribuer, en 2021 et en 2022, 9 524 actes de naissance sécurisés dans des villages de Ouidah et de Karimama. Des bourses d’études ont été aussi octroyées à des étudiants pour des travaux de recherches dans ces deux villes.
Toutefois, le chemin qu’il reste à parcourir est important. « Nous plaidons pour que les services d’identification et d’enregistrement des personnes soient davantage rapprochés des populations, notamment celles des milieux ruraux, que l’État vulgarise davantage la loi 2020-34 du 06 janvier 2021 portant dispositions spéciales de simplification et de gestion dématérialisée de l'enregistrement des faits d'état civil, que le projet de nouveau code de nationalité soit voté par le parlement béninois et que des actions d’information et de sensibilisation soient multipliées dans toutes nos langues locales et que les agents de terrain au niveau de l’Anip et des maternités soient renforcés et outillés pour un meilleur enregistrement de chaque naissance », a-t-il plaidé. Pour atteindre les objectifs, Amnesty International Bénin peut compter sur le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (Unhcr) et l’Anip dont les représentants ont, au cours de cette conférence de presse, réitéré leur engagement pour l’éradication de l’apatridie qui a des conséquences graves sur la vie de millions de personnes dans le monde.